
Sidney Lumet et Masaki Kobayashi composent l’avant-dernier duo de cinéastes éligibles à ce qu’un de leurs films obtienne la cote (1). La semaine prochaine, nous vous présenterons un ultime tandem, bonus d’une série de 10 articles.
Né à Philadelphie en 1924, Sidney Lumet grandit à Manhattan, dans une famille travaillant dans le théâtre yiddish – son cinéma sera d’ailleurs profondément new-yorkais et plus de la moitié de ses films auront des origines théâtrales.
Dès l’enfance, il est acteur, sur scène et à l’écran, puis, après avoir passé quatre ans dans l’armée américaine lors de la Seconde Guerre mondiale, il devient metteur en scène et professeur à Broadway et s’implique dans les débuts de l’Actors Studio.
En 1950, Sidney Lumet débute comme réalisateur pour la télévision, alors en plein essor. Sept ans plus tard, il signe son premier long métrage, Twelve Angry Men et, pendant plus de 40 ans, il réalisera près d’un film par année, tantôt passable (The Appointment), parfois marquant (Pawnbroker) et souvent remarquable (Dog Day Afternoon).
Directeur d’acteurs apprécié, conteur hors-pair et metteur en scène énergique, Sidney Lumet est probablement un des cinéastes américains les plus sous-estimés, ayant toujours mis son talent au service de l’histoire.
Né en 1916 sur l’île de Hokkaido, au nord du Japon, Masaki Kobayashi étudie l’art et la philosophie, avant de devenir assistant-réalisateur pour les studios Shochiku. Après quatre ans d’interruption pendant la guerre, il reprend sa carrière et signe son premier film, Cœur sincère, à 37 ans.
À la fin des années 50, il réalise son oeuvre-maîtresse, la trilogie La condition humaine. Par la suite, il sera deux fois récipiendaire du Prix du jury au Festival de Cannes, pour Hara-Kiri et Kwaïdan, ce dernier étant aussi en nomination pour l’Oscar du meilleur film étranger en 1965.
Un peu éclipsé par son contemporain, et ami, Kurosawa, et, aujourd’hui quelque peu oublié, Kobayashi reste un grand cinéaste, humaniste et formaliste.
La règle du jeu
Parmi les 81 000 longs métrages répertoriés dans la banque de données de Mediafilm, 167 sont cotés (1) - Chef-d'œuvre, 508, cotés (2) - Remarquable et 4411, cotés (3) - Très bon. Mais plusieurs grands maîtres du cinéma n’ont aucun chef-d’oeuvre dans leur filmographie. Dans les prochaines semaines, nous vous présenterons des cinéastes marquants et dont l'oeuvre est complète. Nous vous invitons à nous faire part de vos suggestions de films qui, selon vous, devraient obtenir la cote suprême, parmi ceux des cinéastes choisis ou d’autres maîtres du 7e art. Important : il faut que ces films soient déjà cotés 2 ou 3 et qu’ils aient été réalisés il y a au moins 20 ans, donc en 2003 ou avant.
Keanu Reeves reprend pour la quatrième fois le rôle-titre de John Wick dans le 4e volet de la série. Survol de la carrière d’une des vedettes les plus humbles d’Hollywood.
Ça y est! Le comité s’est penché sur la question. Le verdict des spécialistes est tombé : Pialat, Losey, Malle, Saura, Lumet, Becker, Clouzot, c’est oui!
En salle cette semaine, L’innocent de Louis Garrel a récolté 2 César – Scénario et Actrice dans un second rôle – parmi ses 11 nominations. Mediafilm a posé quelques questions au comédien et réalisateur.
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