
Ils n’ont pas été nombreux, mais ils ont existé… Retour sur ces films qui ont décroché la statuette du «Meilleur film», sans nous avoir (vraiment) bouleversés…
1- Green book de Peter Farrelly
En 2019, personne ne s’y attendait tout à fait : le premier film en solo de Peter Farrelly décroche le prix le plus convoité. Jusqu’ici, on connaissait surtout le cinéaste pour ses collaborations potaches avec son frère Bobby : Mary a un-je-ne-sais-quoi, ou encore La Cloche et l’idiot.
Interprété par Viggo Mortensen et Mahershala Ali, Green book se déroule en 1962 et évoque la relation entre un videur italo-américain du Bronx et son patron, un célèbre pianiste noir lors d’une tournée à travers les régions ségrégationnistes du sud des États-Unis. Bien réalisé, mais de manière très classique.
On aurait plutôt choisi : Roma d’Alfonso Cuaron, un immense poème lyrique en hommage au néoréalisme italien. Mais le débat polémique autour de Netflix a peut-être refroidi l’Académie... |
2- Argo de Ben Affleck
En 2013, le troisième film de Ben Affleck en tant que réalisateur rafle le précieux Oscar. Ses deux précédents longs-métrages sont Gone Baby Gone et The Town, deux oeuvres plus personnelles.
Tiré d’une histoire vraie, Argo s’intéresse à un agent de la CIA qui échafaude un projet fou afin de pouvoir faire sortir du pays six diplomates américains réfugiés chez l'ambassadeur du Canada, et ce, durant la révolution islamique en Iran.
Le film remporte également deux autres Oscars : celui du meilleur scénario adapté et du meilleur montage.
On aurait plutôt choisi : Zero Dark Thirty de de Kathryn Bigelow avec Jessica Chastain en officière traquant le terroriste Oussama Ben Laden. Mais Bigelow avait déjà gagné un Oscar (la première et seule femme à date) pour Démineur en 2010… |
3- Le Discours du roi de Tom Hooper
Deux ans plus tôt, en 2011, c’est l’histoire de l'amitié inattendue entre le duc de York, futur George VI, et le thérapeute l’ayant aidé à surmonter son défaut d'élocution qui séduit l’Académie. Pourtant, le film a de sérieux concurrents face à lui, dont l'envoûtant thriller psychologique Black Swan, de Darren Aronofsky.
Malgré son intrigue un peu mince, Le Discours du roi se fait aussi remarquer aux Golden Globes, avec ses sept nominations, dans les catégories meilleur drame, meilleur réalisateur et meilleur acteur pour Colin Firth.
On aurait plutôt choisi : The Social Network de David Fincher avec Jesse Eisenberg, Andrew Garfield et Justin Timberlake. Le portrait pénétrant et d'une grande complexité du milliardaire Mark Zuckerberg. |
4- Braveheart de Mel Gibson
Il faut remonter en 1996 pour retrouver un «Meilleur film» coté (4). Au total, Braveheart remporte pas moins de cinq Oscars : meilleur film, réalisateur, photographie, maquillage et montage d'effets sonores. Notons que sa musique originale est composée par James Horner.
Au casting de ce film qui évoque la lutte de l'Écossais William Wallace, au XIIIe siècle, pour obtenir l'indépendance de son pays, on trouve Mel Gibson, Sophie Marceau et Patrick McGoohan.
On aurait plutôt choisi : Raison et sentiments de Ang Lee avec Emma Thompson et Kate Winslet, dont la réalisation lumineuse remet magnifiquement au goût du jour un roman de Jane Austen. |
5- Tendres passions de James L. Brooks
Enfin, dernier saut jusqu’en... 1984 avec le premier film de James L. Brooks, connu pour quelques émissions TV et, surtout, pour la série animée Les Simpsons qu’il a co-créée.
Le film, interprété par Debra Winger, Shirley MacLaine et Jack Nicholson, raconte les relations d'une veuve avec sa fille au long d'une trentaine d'années.
À l’époque, bien que récompensé dans cinq catégories aux Oscars, le long-métrage ne convainc guère la critique, comme le rappelle le site Slate. Michel Ciment dans Positif l'avait même qualifié de «médiocre téléfilm, sans style visuel». Même si nous sommes moins sévères, nous lui aurions quand même préféré un autre lauréat !
On aurait plutôt choisi : N’importe lequel des 4 autres films en lice, tous cotés (3)!
À savoir : The Big Chill de Lawrence Kasdan, L’Étoffe des héros de Philip Kaufman, The Dresser de Peter Yates ou Tender Mercies de Bruce Beresford. |
(Texte : Céline Gobert)
La 24e édition du Festival du film de l’Outaouais sera dédiée à Michel Côté, récemment disparu.
En marge des blockbusters estivaux présentés en salle, de nombreuses projections à la belle étoile sont prévues cet été, à Montréal et un peu partout au Québec.
Décédé à l’âge de 72 ans, l’acteur québécois Michel Côté s’est notamment illustré, au cinéma, dans C.R.A.Z.Y. et Cruising Bar.
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