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2019-11-20

10 films LGBTQ+ à (re)découvrir

La 32e édition d’Image et Nation, festival lesbien gai bi et trans à Montréal, commence jeudi ! L’occasion pour nous de vous proposer quelques suggestions des meilleurs films LGBTQ+ de ces dernières années. Êtes-vous d’accord? 

 

1- Carol de Todd Haynes 

 

Dans le New York des années 1950, une mère de famille bourgeoise (sublime Cate Blanchett) vit une liaison amoureuse avec une jeune employée d'un grand magasin (Rooney Mara). Toutes deux vont s’enfuir sur les routes d’une Amérique patriarcale… 

 

Coté (2), ce récit bouleversant et profond a obtenu la Queer Palm et le Prix d'interprétation féminine pour Rooney Mara au Festival de Cannes 2015. Ce n’est pas la première fois que Todd Haynes signe une romance interdite dans les années 1950, son film Far from Heaven narrait l’histoire d’amour, scandaleuse pour l’époque, entre une bourgeoise blanche et son jardinier noir.  

 

2- Moonlight de Barry Jenkins

 

Un an après Carol, Moonlight prend l’affiche. Le film suit le destin d’un jeune homme noir aux attirances homosexuelles dans un Miami socialement violent. Coté (2), le film présente selon nous une réflexion subtile et éloquente sur la construction sociale des individus. 

 

Le réalisateur Barry Jenkins a d'ailleurs lui aussi passé son enfance dans la même cité violente où se passe le film (Liberty City). À l’instar du personnage principal, sa mère était aussi toxicomane et séropositive. 

 

3- Brokeback Mountain de Ang Lee 

 

En 2005, Ang Lee sème l’émoi avec son histoire d’amour sensible entre deux cow-boys mariés, écornant au passage le symbole viril de l’Amérique. Adaptation d’une nouvelle d’Annie Proulx, le film coté (2) dessine ses protagonistes avec finesse et authenticité. Impossible d’oublier les deux interprètes, tous deux excellents : Jake Gyllenhaal et le regretté Heath Ledger. 

 

Le film a décroché le Lion d’Or lors de la 62e Mostra de Venise la même année. En 2006, il repart avec quatre Golden Globes. Ce n’est pas la première fois que Ang Lee évoquait l’homosexualité, qui était déjà au centre de son Garçon d’honneur, en 1993. 

 

4- La Vie d’Adèle, Chapitre 1 et 2 d’Abdellatif Kechiche 

 

Palme d’Or 2013, ce film de presque trois heures a une réputation sulfureuse. Racontant l’histoire d’amour passionnelle entre Adèle (Adèle Exarchopoulos) et Emma (Léa Seydoux), le film, coté (2), est un récit d’apprentissage qui étire ses scènes à outrance (celles explicitement sexuelles y compris), comme aime le faire son cinéaste.

 

Le film a depuis suscité la polémique : des techniciens se sont plaints des horribles conditions de travail sur le tournage, et les deux actrices principales ont dénoncé les méthodes tyranniques de Kechiche. Notons d’ailleurs que, pour la première fois dans l'histoire du Festival de Cannes, la Palme a également été décernée aux deux actrices. 

 

5- Girl de Lukas Dhont 

 

Lara, 15 ans, est née garçon et rêve de devenir danseuse étoile. Dans ce récit sensible, inspiré d’une histoire vraie et que Mediafilm a coté (3), l’interprète Victor Polster est extraordinaire. Pas étonnant qu’il soit reparti avec le Prix d’interprétation et la Caméra d’Or au Festival de Cannes en 2018. 

 

Le réalisateur belge avait d’ailleurs auditionné quelque 500 personnes entre 14 et 17 ans - filles, garçons, cisgenres et transgenres - avant d’être ébloui par Victor. 

 

6- Naissance des pieuvres de Céline Sciamma 

 

Premier film de Céline Sciamma, 12 ans avant Portrait de la Jeune fille en feu, Naissance des pieuvres filme les premiers désirs de trois adolescentes d’un club de natation synchronisée. La précision aussi bien de l’écriture que de la réalisation laisse entrevoir les promesses d’une cinéaste qui a depuis confirmé son talent, avec Tomboy et Bande de filles

 

Naissance des pieuvres, coté (3), est en fait son projet de fin d’études. Pour l’anecdote, c’est le réalisateur Xavier Beauvois, membre du jury lors de son examen, qui lui a conseillé de réaliser elle-même son scénario. C’est peu dire qu’il a bien fait… 

 

7- Appelle-moi par ton nom de Luca Guadagnino

 

Filmé en 35 mm dans la ville italienne de Crema, en Lombardie, ce drame sentimental lui aussi coté (3) met en scène l’histoire d’amour, dans les années 1980, entre un stagiaire américain et le fils adolescent d’un professeur d’histoire de l’Art. Le réalisateur Guadagnino connaît bien cette région puisqu’il y habite lui-même. 

 

Selon nous, le film est une adaptation sensuelle et pudique du roman d’André Aciman, superbement interprétée par Timothée Chalamet et Armie Hammer, dans laquelle l’éveil sexuel constitue le principal enjeu. 

 

8-  C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée 

 

Comment ne pas évoquer ce succès québécois (un million d’entrées au box office!), qui remonte déjà à 2005? Interprétée par Marc-André Grondin, l’histoire, attachante et sensible, de ce jeune homme qui se cherche sexuellement a d’ailleurs été multi-récompensée. C.R.A.Z.Y., coté (3) par Mediafilm, a en effet remporté pas moins de 13 récompenses lors des Iris (encore les Jutras à l’époque) dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur, pour 14 nominations.

 

9- Hedwig and the Angry Inch de John Cameron Mitchell

 

En plusieurs morceaux glam-rock, une chanteuse transsexuelle raconte son enfance en Allemagne de l’Est, sa solution, son opération de changement de sexe. Maquillages, perruques, costumes : tout y est coloré et extravagant. Très réussi, le film coté (3) est aussi drôle, mordant, et souvent, émouvant. 

 

10- XXY de Lucia Puenzo 

 

Enfin, terminons cette courte liste par ce drame argentin coté (3) qui raconte l’histoire d’une hermaphrodite qui traverse une crise identitaire après une expérience sexuelle troublante. L’approche que fait la cinéaste de ce récit à la fois dur et sensible est selon nous très intelligente et nuancée. Le film, à la grande force d’évocation, a d’ailleurs été récompensé par le Grand Prix de la Semaine de la critique lors du 60e Festival de Cannes, en 2007.

 

Et vous, quels sont vos coups de coeur? 

 

(Texte de Céline Gobert) 

 

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