Fr. 2011. Drame psychologique de Céline Sciamma avec Zoé Héran, Malonn Lévana, Jeanne Disson. Une fille de dix ans aux allures androgynes se fait passer pour un garçon auprès des enfants de son nouveau voisinage. Habile exploration de l'identité féminine. Récit un peu mince ponctué d'observations très justes. Mise en scène assurée et précise. Interprétation crédible et fort attachante. (sortie en salle: 8 juin 2012)
Une fille de dix ans aux allures androgynes se fait passer pour un garçon auprès des enfants de son nouveau voisinage. Habile exploration de l'identité féminine. Récit un peu mince ponctué d'observations très justes. Mise en scène assurée et précise. Interprétation crédible et fort attachante. (sortie en salle: 8 juin 2012)
Tout comme dans LA NAISSANCE DES PIEUVRES, son impressionnant premier long métrage, Céline Sciamma explore ici encore l'identité féminine, cette fois dans une sorte de BOYS DON'T CRY chez les préadolescents français, dont l'issue serait toutefois beaucoup moins tragique. Bien qu'un peu mince, le récit est ponctué d'observations très justes sur la confusion des genres, les premières amours, les codes des jeux des garçons, le fervent besoin d'acceptation et les forts liens entre soeurs. La mise en scène attentive, précise, fait montre d'une grande assurance, tout en mettant en valeur le jeu très subtil et suave de l'étonnante Zoé Héran, aussi convaincante en fille qu'en garçon. Cependant, celle-ci se fait souvent voler la vedette par Malonn Lévana, craquante et délicieusement comique dans le rôle de la petite soeur.
Texte : Louis-Paul Rioux
Alain Lorfèvre - La Libre Belgique
Et, mélange sans doute d’un casting avisé et d’un vrai talent de directrice d’acteurs, (...) [Sciamma] obtient de sa bande de gosses le meilleur, un jeu - dans le double sens du terme - criant de spontanéité et de vérité.
Gérard Lefort - Libération
Comme dans un film de flic infiltré dans la mafia, le halètement de TOMBOY tient à une série de casse-tête pour que le corps de Laure ne trahisse pas la psyché de Michaël.
Jean-Luc Douin - Le Monde
Par petites touches impressionnistes, un jeu de non-dits qui pousse le spectateur à projeter ces situations d'enfance sur les malentendus, (...) la comédie de Céline Sciamma vire quasiment au drame existentiel.
Emmanuèle Frois - Le Figaro
La réalisatrice filme comme elle respire, intensément. On retrouve ici les mots, les sensations de l'enfance, le dernier souffle de l'été (...) avant la rentrée scolaire. TOMBOY est un film doux, grave, solaire aussi. Tout sonne juste.
Louis Guichard - Télérama
Admirablement interprété, tous âges confondus, le film impressionne par l'écart entre la simplicité de l'histoire et la complexité des questions soulevées. (...) Troublant marivaudage préado, confusion des sentiments.
Olivier de Bruyn - Le Point
(...) Céline Sciamma évite tous les pièges du film sur l'enfance. Aucune mièvrerie, aucun chantage aux sentiments ici, mais une méditation douce et inquiète sur les troubles de l'identité et le vacillement intérieur d'une très jeune fille.
Marie Sauvion - Le Parisien
TOMBOY donne envie de sortir les grands mots: intelligence, grâce, délicatesse. (...) La force de TOMBOY, outre sa douceur, c'est aussi un casting qui tient du miracle. [Zoé Héran est] parfaite en aspirant garçon.