Arg. 2007. Drame psychologique de Lucia Puenzo avec Inès Efron, Ricardo Darin, Martin Piroyansky. Sur la côte uruguayenne, une hermaphrodite vit une crise identitaire après une expérience sexuelle troublante avec le fils d'un chirurgien esthétique qui s'intéresse à son cas. Approche intelligente et nuancée d'un sujet très délicat. Récit d'une fluidité exemplaire, à la fois dur et sensible. Réalisation précise, évocatrice. Performance bouleversante d'I. Efron. (sortie en salle: 30 mai 2008)
Sur la côte uruguayenne, une hermaphrodite vit une crise identitaire après une expérience sexuelle troublante avec le fils d'un chirurgien esthétique qui s'intéresse à son cas. Approche intelligente et nuancée d'un sujet très délicat. Récit d'une fluidité exemplaire, à la fois dur et sensible. Réalisation précise, évocatrice. Performance bouleversante d'I. Efron. (sortie en salle: 30 mai 2008)
Bon sang ne saurait mentir. Fille de l'acclamé Luis Puenzo (L'HISTOIRE OFFICIELLE, OLD GRINGO, qui agit ici à titre de producteur), Lucia Puenzo signe un impressionnant premier long métrage, dans lequel elle aborde avec intelligence et sensibilité un sujet éminemment délicat. Au fil d'un récit d'une fluidité exemplaire, des scènes crues et très troublantes, qui s'imprimeront sur la rétine et dans le coeur des spectateurs, alternent avec des moments plus introspectifs explorant l'identité sexuelle, la tolérance et la recherche du bonheur. Avec une égale subtilité, le film présente deux figures paternelles aux antipodes, l'une empathique et protectrice, l'autre détachée et cruelle. Cela dit, certains personnages secondaires demeurent insuffisamment développés. La réalisation, précise, évocatrice, profite pleinement des paysages côtiers ou sylvestres et du contexte marin, inspirant des métaphores tantôt saisissantes, tantôt évidentes. L'interprétation est très solide, mais c'est surtout la performance bouleversante d'Inès Efron qui restera dans les mémoires.
Texte : Louis-Paul Rioux
Serge Molla - Ciné-Feuilles
Sur ce sujet délicat, la réalisatrice s'écarte des sentiers scabreux et signe un premier film sensible, mettant en exergue tant pour la jeune la difficulté à découvrir son identité (sexuelle) que pour l'adulte (parent) à accompagner le développement de sa fille ou son fils.
Fernand Denis - La Libre Belgique
Ce sujet rare et délicat est traité frontalement, mais avec toute la pudeur, la complexité nécessaire, par [la] réalisatrice. (...) C'est avec tact que Lucia Puenzo s'approche d'Alex, de son désarroi, (...) de ses pulsions. Tellement de pudeur qu'Alex pourrait n'être que la métaphore ultime de l'adolescence.
Jonathan Holland - Variety
Perfs are fine, with Efron and Piroyanski in particular exploiting the subtleties of the script to gripping effect as their cat-and-mouse relationship develops. (...) Darin turns in a typically brooding perf as the father who wants the best for his child but is uncomfortable with the truth about Alex.
Anabelle Nicoud - La Presse
Près de la mer, XXY s’ouvre à la poésie des océans, mais n’est pas épargné par la violence. (...) Avec ce premier long métrage, (...) Lucia Puenzo offre, sans voyeurisme larmoyant, un vibrant plaidoyer pour l’intégrité physique, la tolérance, l’acceptation de soi, et des autres.
André Lavoie - Le Devoir
Malgré une propension aux métaphores (...) trop évidentes, (...) Puenzo propose un constat jamais clinique d'une réalité chargée de tabous. Et dans une société [machiste], elle ne manque pas de courage (...) en pointant davantage le malaise de l'entourage que les tourments intérieurs de l'hermaphrodite.
Richard James Havis - The Hollywood Reporter
The story of a young hermaphrodite who's not sure if she's emotionally a boy or a girl manages to be both raw-edged and moving. The centerpiece of XXY is a feral performance by Ines Efron as the confused youth. (...) The result is a tough, engaging, extremely touching work of cinema.
Martin Gignac - Ici
Mélangeant science et mythologie avec des métaphores réfléchies, fuyant la froide étude clinique pour un opus brûlant, axé sur l’identité et la différence, la réalisatrice offre une œuvre troublante, sincère et parfaitement maîtrisée. Dans le rôle titre, la jeune Inés Efron est criante de vérité.
Michel Defoy - Voir
Les scènes de nudité ne participent pas d'un exhibitionnisme de mauvais aloi. Au contraire, elles sont empreintes de sobriété. (...) XXY porte un regard efficace sur l'"a-normalité". (...) On évite les grands élans théoriques pour plutôt laisser parler les corps et les regards.