É.-U. 2002. Drame de moeurs de Todd Haynes avec Julianne Moore, Dennis Quaid, Dennis Haysbert. En 1957, une mère de famille bourgeoise qui a surpris son mari avec un autre homme trouve réconfort auprès de son jardinier noir. Oeuvre subtile et raffinée conçue dans le style et l'esprit des mélodrames de Douglas Sirk. Traitement évocateur et touchant. Mise en images exquise. Interprétation de grande classe.
En 1957, une mère de famille bourgeoise qui a surpris son mari avec un autre homme trouve réconfort auprès de son jardinier noir. Oeuvre subtile et raffinée conçue dans le style et l'esprit des mélodrames de Douglas Sirk. Traitement évocateur et touchant. Mise en images exquise. Interprétation de grande classe.
FAR FROM HEAVEN est librement inspiré d'un classique de Douglas Sirk, ALL THAT HEAVEN ALLOWS (1955). Avec une élégance, un raffinement et une sensibilité remarquables, Todd Haynes imite l'esthétique à la fois rigoureuse et somptueuse des mélodrames en Technicolor de Sirk pour brosser un portrait superbement évocateur de la société américaine des années 1950. L'impact dramatique du film de Haynes provient en bonne partie du fait qu'il utilise le style narratif et pictural des oeuvres de Sirk pour aborder des thèmes que ce dernier n'aurait jamais pu toucher ouvertement à son époque, en l'occurrence les relations interraciales et l'homosexualité d'un père de famille. Les thèmes des préjugés sociaux et du conservatisme moral demeurent quant à eux toujours d'actualité, ce qui permet au film d'avoir une résonance contemporaine sous son vernis nostalgique. Cette oeuvre écrite avec subtilité et intelligence bénéficie d'un travail d'illustration exquis. La photographie et la direction artistique reproduisent avec un rare souci du détail l'époque de la fin des années 1950, mais vue à travers le prisme artificiel des mélodrames de l'époque. Se fondant parfaitement dans cet univers, les interprètes livrent des performances d'une intensité dramatique remarquablement bien contrôlée et ultimement fort émouvante.
Texte : Martin Girard
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
J'aime mieux Carol mais c'est excellent tout de même, on dirait qu'on voit un film des années 50 en couleur avec une meilleure qualité vidéo, c'es très émouvant comme film, je suis hésitant entre (2) et (3).
J'attribue à ce film la Cote