L’AVIS DE MEDIAFILM

Après LA NAISSANCE DES PIEUVRES et TOMBOY, Céline Sciamma poursuit dans la veine du récit initiatique. Dans BANDE DE FILLES, elle observe au plus près, et avec une empathie palpable, la quête d'identité de son héroïne. Parallèlement, elle capte avec un sens de l'intime rare toute l'énergie et l'audace de son quatuor d'adolescentes, évitant le piège du moralisme ou de la condescendance. La mise en scène impressionnante en Scope, rythmée et sans effet inutile, donne un bel élan à un film qui à l'inverse pâtit de ses descriptions plutôt sommaires, souvent caricaturales, des personnages masculins. Aussi, le scénario manque par moments de profondeur et de réelle résonance socio-politique. Ces faiblesses sont compensées par l'abattage, le naturel et la tonicité des quatre actrices débutantes: Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsay Karamoh et Marietou Touré. (Texte rédigé en mai 2014, durant le Festival de Cannes)

Texte : Helen Faradji