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2020-01-31

Léane Labrèche-Dor : «Jennifer Lawrence dans Mother! m’a inspirée»

À l’occasion de la sortie du film Le Rire de Martin Laroche (en salle le 31 janvier), l’actrice Léane Labrèche-Dor s’est prêtée au jeu de l’entrevue cinéphile… 

 

Le Rire est un film qui joue avec le mystère, qui ne donne pas d’emblée toutes les clés aux spectateurs pour le comprendre. Vous aviez des références ou des modèles en tête? 

 

L’étrangeté du film, son lyrisme, son symbolisme, ses thématiques de la culpabilité et du deuil, c’est vraiment ça qui m’a attirée. Jennifer Lawrence dans Mother! de Darren Aronofsky m’a beaucoup inspirée pour incarner Valérie. 

 

Jennifer dégage quelque chose de très affirmé, mais en même temps est capable de beaucoup de douceur. Valérie est aussi comme ça. Quand elle s’adresse au soldat qui a failli la tuer, il fallait qu’elle soit forte, mais pas trop féroce non plus. 

 

Dans ce registre de l’étrangeté, quels cinéastes viennent vous chercher? 

 

J’avoue que je suis une spectatrice fragile, facilement déstabilisée face à la peur et l’étrangeté. Mais j’aime le cinéma de Yorgos Lanthimos (ndlr : La Mise à mort du cerf sacré, Le Homard) qui réalise des films assez complexes sur l’étrangeté humaine. 

 

Je viens d’une famille qui a toujours regardé beaucoup de films et qui, dès mon plus jeune âge, m’a transmis l’amour du cinéma. J’ai une certaine culture, mais ne peux pas me dire véritablement cinéphile comme d’autres. 

 

Quel est votre plus beau souvenir de spectatrice en salles?

 

Mon premier souvenir marquant, c’est Moulin Rouge de Baz Luhrmann. Je crois que c’était la première fois que je voyais quelque chose d’artistique, qui n’était pas un Disney ou un dessin animé. Les jeux avec la caméra et le côté visuel sont venus me chercher. 

 

La séquence d’ouverture du Rire, dans le charnier, est vraiment marquante. Est-ce qu’il y a des scènes au cinéma qui vous ont choquée et que vous n’avez jamais pu oublier? 

 

Peut-être parce que je suis comédienne, mais ce sont davantage les grandes prestations d’acteurs qui me renversent, plutôt que des scènes en particulier. À Noël avec mon amoureux, on a revu toute la saga du Parrain, les acteurs me bouleversent complètement!

 

On parlait de Lanthimos plus tôt, mais justement la prestation d’Olivia Colman dans La Favorite est incroyable! Elle est capable de jouer deux sentiments différents dans une même scène, être drôle mais aussi d’une grande tristesse. Je me disais tout le temps: «Oh mon Dieu! mais comment elle a fait pour jouer ça?». 

 

Si vous ne pouviez amener que deux films sur une île déserte, ce serait lesquels? 

 

Pour toujours? Il me faudrait un film de Noël alors! Je dirais Maman j’ai raté l’avion! Et... Elizabeth. Cate Blanchett est une actrice qui me fascine. Je pourrais passer des heures à la regarder sans me lasser!  

 

Le débat autour de Netflix et la salle de cinéma, il vous agace ou il vous parle? 

 

Ça ne m’agace pas et je crois qu’il est important d’en parler. Je ne pense pas que Netflix soit une mauvaise chose en soi. Je crois qu’il y aura toujours de la place pour la salle de cinéma. L’Humain aime trop les rituels, et vivre une expérience immersive, dans le noir, en est un. 

 

Parfois, il y a des films que je vois en salles et je me dis que j’aurais pu tout aussi bien les voir à la maison. Et parfois c’est l’inverse, je regrette de ne pas les avoir vus dans une salle de cinéma!

 

Quels sont vos derniers coups de coeur cinématographiques?  

 

Frozen 2, pendant la période des Fêtes! J'ai adoré! Je suis fascinée par l'animation depuis longtemps, j’ai beaucoup de respect pour ce type d’art. En 2019, j’ai aussi adoré Once Upon a Time in... Hollywood de Quentin Tarantino, l’un des films les plus drôles que j’ai vus de ma vie. 

 

Côté québécois, j’ai beaucoup aimé La Femme de mon Frère de Monia Chokri. J’ai trouvé Anne-Élisabeth (Bossé) exceptionnelle. Elle a un style particulier que ce film pousse jusqu’au bout de façon complètement maîtrisée. C’est exaltant pour un(e) comédien(ne) !  

 

Avec qui rêveriez-vous de tourner? 

 

J’adorerais donner la réplique à Clint Eastwood ou Glenn Close, des acteurs d’expérience auprès desquels je capoterais! C’était comme ça avec Micheline Lanctôt dans Le Rire, j’ai appris, volé, attrapé de son expérience sur le tournage. 

 

Du côté des réalisateurs, je dirais Quentin Tarantino, car j’adore son humour. Et au Québec, Louis Bélanger (ndlr : Les Mauvaises herbes, Vivre à 100 milles à l’heure) qui a fait des affaires très le fun et en même temps très humaines et pleines de complexité! Ça, ça m’allume! 

 

Sophie Dupuis (Chien de Garde) et Sophie Deraspe (Antigone) aussi, pour la liberté de jeu qu’elles laissent aux acteurs et qui permet d’aller chercher une certaine vérité. Ce sont des visions et des façons de faire différentes que je trouve fascinantes, et vraiment motivantes! 

 

(Propos recueillis par Céline Gobert, le 23 janvier 2020.) 

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