É.-U. 2018. Drame historique de Yorgos Lanthimos avec Olivia Colman, Rachel Weisz, Emma Stone. Au XVIIIe siècle en Grande-Bretagne, une jeune noble déchue dispute à sa cousine son statut de favorite auprès de la vulnérable et influençable reine Anne. Film d'époque d'une modernité phénoménale, par sa forme et son propos. Intrigue à la fois comique et cruelle. Jeux de caméra saisissants. Interprétation supérieure du trio de vedettes. (sortie en salle: 14 décembre 2018)
Au XVIIIe siècle en Grande-Bretagne, une jeune noble déchue dispute à sa cousine son statut de favorite auprès de la vulnérable et influençable reine Anne. Film d'époque d'une modernité phénoménale, par sa forme et son propos. Intrigue à la fois comique et cruelle. Jeux de caméra saisissants. Interprétation supérieure du trio de vedettes. (sortie en salle: 14 décembre 2018)
Trois actrices exceptionnelles portent sur leurs épaules ce savant concert baroque composé d'intrigues de corridors et de fulgurances stylistiques. D'abord, Emma Stone (LA LA LAND) et Rachel Weisz (THE LOBSTER), en parentes ennemies engagées dans un tango admirable de vigueur et de retenue. Puis, Olivia Colman (de la série "Broadchurch"), apex du triangle et favorite du spectateur pour sa composition kamikaze d'une reine malade et instable, vulnérable et aveugle. Rarement la rivalité féminine aura-t-elle été si bien exprimée - ou exploitée, ça se discute - que dans ce trésor de film d'époque ultramoderne, tapissé comme un écrin qui se transforme en boîte à épingles, éclairé comme BARRY LYNDON mais filmé à l'occasion comme à travers l'oeil vitreux d'un lapin échappé de sa cage. Comique, cruel, absurde à l'occasion, ce troisième long métrage en anglais du prodige grec Yorgos Lanthimos (CANINE, THE LOBSTER, THE KILLING OF A SACRED DEER) résonne dans le monde contemporain. Entre autres, par son propos nuancé sur la manière dont l'ambition peut conduire à la servitude. Une idée qui trouve son aboutissement dans le tout dernier (et inoubliable) plan du film.
Texte : Martin Bilodeau
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Pas mon genre les films de cette époque et ce genre de finale, mais j'ai trouvé ca très bon quand même. Un récit assez moderne sur la jalousie, la manipulation, l'ambition et la recherche d'affection mis en scène de façon baroque. Le trio d'actrices est irréprochable. J'aime mieux aussi AMADEUS et faudrait je revois Barry Lindon en blu-ray (le cinéaste grec semble affectionner Kubrick d'ailleurs), mais LA FAVORITE demeure expérience de film d'époque qui vaut le détour. Et l'humour particulier du cinéaste fait mouche!
J'attribue à ce film la Cote
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
C'est une expérience à ne pas manquer au cinéma. Je pense sérieusement qu'il devrait gagner la plupart des oscars cette année, dont Meilleur Film, et Emma Stone puis Olivia Coleman devrait eux aussi remporter un oscar. La cinématographie est beaucoup trop magnifique avec ses plans larges phénoménales. La réalisation est magistrale. C'est un film qui fait rire et qui nous fait sentir pas très bien non plus. J'aime mieux des films comme BARRY LYNDON ou AMADEUS mais The Favourite sera tout de même considéré comme un des grands films qui prennent place au 18e siècle (AMADEUS début du 19e siècle).
J'attribue à ce film la Cote
Fr. 2022. Drame de Frédéric Tellier avec Gilles Lellouche, Pierre Niney, Emmanuelle Bercot. Classement: .
En France, un avocat spécialisé en droit environnemental et une militante écologiste se battent chacun de leur côté pour faire interdire un pesticide mortel, dont les avantages économiques sont âprement défendues par un lobbyiste influent.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Le thème du pouvoir est aussi au rendez-vous, le film est thématiquement riche, pas seulement admirable sur le plan formel.
J'attribue à ce film la Cote