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2019-11-29

10 films d’animation à (re)découvrir

À l’occasion des 18e Sommets du cinéma d’animation qui se tiendront du 3 au 8 décembre à Montréal, nous avons déniché pour vous quelques trésors d’animation à (re)découvrir!

 

1/ Le Conte de la princesse Kaguya de Isao Takahata

 

Ce film d'animation japonais, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes en 2014, marque le grand retour au cinéma du réalisateur, Isao Takahata, qui n’avait pas réalisé de long-métrage depuis Mes voisins les Yamada, en 1999. 

 

Son récit, que nous avions qualifié à l’époque de touchant et intemporel, est tiré d’un conte folklorique japonais. Il suit le parcours d'une jeune femme, élevée par un paysan japonais, qui impose des défis impossibles à ses nombreux soupirants. 

 

L’animation, raffinée et rythmée, déploie des dessins impressionnistes d’une grande beauté. Nous l’avions coté (3) ! 

 

2/ Valse avec Bachir de Ari Folman 

 

Ce long-métrage israélien, sorti en 2008, est une charge antimilitariste d’une foudroyante efficacité. Il remonte le fil de la mémoire du cinéaste israélien qui, n'ayant aucun souvenir de son passé de soldat au Liban dans les années 1980, part à la recherche de ceux qu'il a côtoyés durant cette guerre. 

 

Le film, que nous avons coté (2), mélange animation flash, classique et 3D et offre de multiples échappées oniriques envoûtantes et sensuelles. Il a fait partie de la Sélection officielle en compétition du 61e Festival de Cannes. Le jury, présidé par Sean Penn, l'avait injustement ignoré et attribué la Palme d'or à Entre les murs de Laurent Cantet. 

 

3/ Cheatin’ de Bill Plympton

 

Le Britannique Bill Plympton reste fidèle à sa technique du dessin à main levée pour raconter la passion amoureuse d'un couple nouvellement marié, confronté à une méchante vendeuse qui, voulant mettre le grappin sur le mari, compromet son épouse. 

 

Pour ce qui est son dixième long-métrage animé, le cinéaste emploie crayon de plomb, bâton de fusain et pastels pour créer une oeuvre haut de gamme, riche, personnelle et érotique. Nous l’avons coté (3) ! 

 

4/ La Planète sauvage de René Laloux

 

Impossible de ne pas citer ce film français de 1973. Inspiré du roman Oms en série de Stefan Wul, il met en scène d’étranges créatures intelligentes à la peau bleue qui emploient comme animaux domestiques des êtres plus petits, à la forme humaine. 

 

En plus de proposer une intrigue de science-fiction fort originale, ce beau conte philosophique s'enrichit de nombreuses trouvailles poétiques. Notons qu’il avait obtenu le Prix spécial du jury au Festival de Cannes cette année-là.  

 

5/ Yellow Submarine de George Dunning

 

Une autre pépite animée venue de Grande-Bretagne! Ce film, sorti en 1968, plonge le groupe des Beatles au coeur du style «pop art», et propose un véritable feu d'artifices vibrant de couleurs où l'intrigue n'a qu'une importance minime. 

 

Fait amusant : les Beatles n'apparaissent en chair et en os que dans la scène finale. Une quinzaine de chansons composent la bande originale, dont All you need is love et bien sûr, Yellow Submarine

 

6/ Persepolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud

 

Présenté en Compétition au 60e Festival de Cannes, en 2007, Persepolis y a remporté le Prix du Jury. Il s’agit d’une adaptation de quatre bande dessinées, écrites et dessinées par Marjane Satrapi. Celles-ci racontent, de 1978 à nos jours, les expériences d'une jeune Iranienne au tempérament frondeur. L'histoire est directement inspirée de la jeunesse de Satrapi. 

 

Secondée à l’animation par Vincent Paronnaud, la réalisatrice signe une adaptation vive et réjouissante de ses écrits. L'humour s’y fait mordant, et la critique sociale et politique implacable. À revoir! 

 

7/ J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin

 

Pépite du Festival de Cannes de 2019, auréolé du Grand Prix de la Semaine de la critique, ce film est un savant mélange de cinéma de genre, de romance et de drame social à la mise en scène poétique, créative et inventive! Nous l’avons côté (3) !  

 

Premier long-métrage de Jérémy Clapin, il suit les aventures d’une main coupée qui s'échappe d'une salle de dissection et fait diverses rencontres dans la ville de Paris, pendant qu'un jeune livreur de pizza maghrébin, un peu maladroit, s'éprend d'une cliente. Et devinez quoi? Il figure dans la programmation des Sommets 2019 ! 

 

8/ Anomalisa de Charlie Kaufman et Duke Johnson

 

Signé Charlie Kaufman et Duke Johnson, cette production d’une immense mélancolie raconte l'histoire d'un spécialiste anglais du service à la clientèle, cynique et déprimé, séduit par une voisine de chambre éperdue d'admiration pour lui, alors qu’il est de passage à Cincinnati. 

 

Kaufman, scénariste de Being John Malkovitch et d’Eternal Sunshine of the Spotless mind, formule une réflexion douce-amère sur la solitude et la misère sexuelle. L’animation en stop-motion est quant à elle de qualité supérieure. Pas étonnant qu’il soit reparti avec le Grand Prix de la Mostra de Venise cette année-là. 

 

9/ Les Triplettes de Belleville de Sylvain Chomet 

 

En 2003, le cinéma d'animation est complètement bouleversé par le premier film de Sylvain Chomet. Celui-ci est présenté en sélection officielle, hors compétition, au 56e Festival de Cannes. Cela faisait 30 ans que ce n’était pas arrivé. Depuis La Planète sauvage, en fait.

 

Une vieille dame, aidée d'un trio de chanteuses excentriques et d'un chien débrouillard, tente de libérer son petit-fils cycliste qui a été kidnappé par la mafia française.  Ancien scénariste de bandes dessinées et auteur d'un seul court métrage d'animation, Chomet y éblouit tout le monde avec un visuel d’une formidable originalité, qui cultive avec brio un humour d’observation à la Jacques Tati. 

 

10/ La tortue rouge de Michael Dudok de Wit

 

Terminons avec le beau film de Michael Dudok de Wit qui est reparti avec le Prix Spécial Un Certain Regard du 69e Festival du Cannes, en 2016. Mélange de numérique et d’artisanal (du fusain), le long-métrage animé suit le périple d’un miraculé dont le navire a coulé en mer, et qui tente de rejoindre la civilisation à bord de radeaux de fortune systématiquement détruits par une tortue rouge.

 

De l'avis de Mediafilm, il s’agit ni plus ni moins d’une oeuvre magistrale, libre, épurée, et d’une beauté foudroyante. Fait rare : le film a été co-signé par les studios d'animation japonaise Ghibli.

 

(Texte Céline Gobert) 

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