Fr. 2003. Film d'animation de Sylvain Chomet . Aidée d'un trio de chanteuses excentriques et d'un chien débrouillard, une vieille dame tente de libérer son petit-fils cycliste qui a été kidnappé par la mafia française. Oeuvre cultivant avec beaucoup d'esprit un humour d'observation à la Tati. Personnages aux idiosyncrasies insolites et savoureuses. Facture visuelle d'une formidable originalité. Chanson thème mémorable.
Aidée d'un trio de chanteuses excentriques et d'un chien débrouillard, une vieille dame tente de libérer son petit-fils cycliste qui a été kidnappé par la mafia française. Oeuvre cultivant avec beaucoup d'esprit un humour d'observation à la Tati. Personnages aux idiosyncrasies insolites et savoureuses. Facture visuelle d'une formidable originalité. Chanson thème mémorable.
Ancien scénariste de bandes dessinées et auteur d'un court métrage d'animation singulier (LA VIEILLE DAME ET LES PIGEONS), Sylvain Chomet fait maintenant une entrée remarquable dans le long métrage avec LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE. Sorte de comédie de moeurs en dessins animés, le film se classe d'emblée dans une catégorie à part en prenant le contrepied des conventions du film d'animation commercial standard. Chomet y cultive avec beaucoup d'esprit un humour d'observation à la Jacques Tati (à qui le film rend d'ailleurs hommage). Fertile en rebondissements, l'intrigue est peuplée de savoureux personnages aux idiosyncrasies insolites, dont les corps déformés, à l'instar des lignes et des volumes dissonants des décors, n'en finissent plus de surprendre. La conception visuelle est un délice, notamment le décor de Belleville, une sorte de mélange hybride entre New York, Paris et Montréal. Le récit accuse quelques baisses de rythme, mais l'émerveillement et l'amusement du spectateur sont constamment relancés par une multitude de trouvailles de style et de gags inattendus. Au surplus, le film est un régal pour les oreilles, grâce à un travail particulièrement inventif sur les effets sonores et à la partition de Benoît Charest, qui procure en outre aux TRIPLETTES une mémorable chanson thème.
Texte : Jean-Philippe Gravel
Serge Lamoureux - Ciné-Bulles
(...) le contraste des lignes claires des personnages et des lignes tremblantes des décors affiche un résultat élégant. Le souci (...) quasi maniaque apporté aux détails fournit aussi de l’épaisseur à l’univers filmique. Quant aux personnages, le soin mis à les animer leur procure un caractère presque humain.
Marine Landrot - Télérama
Humour fin et acerbe, graphisme rétro et inventif, rythme trépidant et oxygéné, tout est parfait. (...) Sylvain Chomet affiche son amour pour Tati, (...) son intérêt pour Stomp. (...) Mais son univers ne ressemble à aucun autre.
A.O. Scott - The New York Times
Mr. Chomet (...) clearly feels some nostalgia for the mixture of worldliness and parochialism that defined the bygone France. And it is possible to detect, in his view of the fleshy Bellevilleans, a whiff of Gallic disdain for the gigantism of American culture.
Luc Perrault - La Presse
Sans bouder le progrès, (...) l'équipe qui a dessiné ces TRIPLETTES fait preuve d'un débordement constant d'imagination, respectant la truculence des dessins originaux de Chomet. (...) Tourné sans dialogues, (...) ce film (...) s'inscrit dans la lignée de DELICATESSEN et d'AMÉLIE POULAIN.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Chomet a privilégié une palette allant du jaune à l'orangé, afin de donner à l'ensemble un aspect vieillot qui met en valeur des décors qu'on dirait inspirés du JOUR SE LÈVE. (...) LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE parle d'exil et de choc culturel à travers une fiction qui réinvente et rebaptise les mondes.
Kirk Honeycutt - The Hollywood Reporter
Benoit Charest's score finds inspiration in music ranging from Edith Piaf to swing-era medleys. But it is the dry humor in Chomet's story and the outlanding graphic imagery that make BELLEVILLE such a giddy treat.
Georges Collard - ROC
Impossible de résister à l'humour de Sylvain Chomet, à son graphisme terriblement caricatural qui déforme personnages et décors dans une ambiance des années cinquante. L'oeuvre de ce réalisateur sert surtout de la variété des personnages, de leur cohérence et de leur originalité.
Daniel Grivel - Ciné-Feuilles
(...) [ce] thriller burlesque fourmille de clins d'oeil. C'est un hommage à Buster Keaton et à Jacques Tati. L'animation est excellente, la musique à l'avenant. Pour son premier long métrage, malgré quelques petites faiblesses, c'est une réussite.
Lisa Nesselson - Variety
The spirits of both Jacques Tati and Gallic caricaturist Albert Dubout are obviously watching over venture's meticulously calibrated yet leisurely comic timing and exquisite exaggeration of physical characteristics.
Brigitte Baudin - Le Figaro
Sylvain Chomet a de la fantaisie et le sens du récit. Ses TRIPLETTES DE BELLEVILLE, son premier long métrage d'animation, sont une petite merveille d'ingéniosité et ses personnages sont attachants et hauts en couleurs.
Philippe Piazzo - Le Monde
On pense souvent à Tati. (...) La différence, c'est qu'avec Sylvain Chomet, l'excentricité des traits n'est pas qu'exagération et n'a pas de valeur de dénonciation en déformant la réalité. Il y a ici, dans la noirceur et la dureté, une sympathie pour tous les personnages et une véritable poésie.
Par : Jason Plante, Gatineau
La vedette de ce dessin anime, c'est MA grand-mere a MOI. Je la reconnais parfaitement aux travers ces dessins, bien calcule, carricaturaux. Je partage les valeurs du film. Le suspence m'a tenu en haleine toute la duree du (trop court) film, et l'absence de dialogues, formant un climat insolite, ne m'a pas laisse sur mon apetit, si bien que je lui donne, bien calcule, un...
J'attribue à ce film la Cote