La muse de Gainsbourg et la vedette de Daddy Nostalgie nous a quittés dimanche, à l’âge de 76 ans.
« J’étais très limitée mais j’avais un joli visage. J’ai pu grâce à ça faire des films. Sans mon accent, peut-être que j’aurais pu avoir un parcours plus intéressant », me confiait candidement Jane Birkin en entrevue. C’était en 2004, à Paris, à l’époque de la parution de son album Arabesque. La chanteuse et actrice britannique venait d’entreprendre une tournée de 200 dates sur les scènes du monde en soutien à cet album revisitant Gainsbourg à la saveur des mille et une nuits.
Portée disparue» dimanche matin à l’âge de 76 ans, l’actrice physique a trouvé une issue à la maladie, laissant derrière elle un florilège de chansons, à majorité composées par son pygmalion Serge Gainsbourg. Et, mine de rien, une bonne soixantaine de films.
Arrachée à l’Angleterre en plein Swinging London, Birkin avait à peine quelques films à son actif lorsqu’elle a foulé le sol français en 1968. Mais un seul digne de mention, et pas n’importe lequel: Blow Up, chef-d’oeuvre de Michelangelo Antonioni, dans lequel sa silhouette androgyne crève l’écran. En 1969 (année érotique, rappelons-le), elle plonge dans La piscine, au côté d’Alain Delon et Romy Schneider. Le film noir de Jacques Deray lui donne l’occasion d’imposer sa voix, quelque part « entre le moi et le jeu », pour paraphrase ce cher Gainsbourg. « En français, je suis handicapée par mon charme, qui est à la base de mon succès. C’est très bizarre comme affaire », m’avait-elle confié.
Tandis que Gainsbourg la fait chanter, le succès public et critique de La piscine déclenche en un mouvement parallèle la carrière d’actrice de Jane Birkin dans l’Hexagone. Une carrière totalement libre (par ses choix et son inconstance), dont nous ne rappellerons que le meilleur. Voici donc, de l’avis de Mediafilm, les 15 meilleurs souvenirs de cinéma, de la filmographie de celle qui affirmait: « Je ne me considère pas comme une vraie actrice ». Bertrand Tavernier, Agnès Varda, Jacques Rivette, Jacques Doillon, Marion Hänsel, James Ivory, n’étaient pas de cet avis. Pour tout ce qu’elle était, ils l'aimaient. Nous non plus.
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