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2020-03-13

Où commencer avec David Cronenberg?

Alors que la Cinémathèque québécoise programmera en juin prochain des films du cinéaste canadien (qui fête ses 77 ans ce dimanche!), voici 5 portes d’entrée pour pénétrer son singulier univers… 

 

VIDEODROME (1982)

 

En enquêtant sur un programme pirate appelé «Videodrome», le directeur d'une chaîne de télévision érotique est entraîné dans un monde hallucinatoire. 

 

Avec son body horror et sa critique visionnaire du pouvoir de la télévision et du rapport trouble que le spectateur entretient avec l’image, Videodrome porte viscéralement l’empreinte «David Cronenberg». 

 

La filmographie du Torontois est traversée par une analyse acérée de la relation entre l’Homme et la technologie, comme dans eXistenZ (1999) ou encore Scanners (1980). Dans Videodrome, la télévision est présentée comme un outil de manipulation politique et un instrument de contrôle de la pensée. 

 

L’autre grande obsession du Canadien demeure la mutation du corps humain. Ici, comment oublier la séquence-culte où le corps de James Woods, devenu magnétoscope vivant, absorbe une cassette VHS? 

 

THE FLY (1986) 

 

À la suite d'un accident au cours d'une expérience de téléportation, un savant se transforme progressivement en mouche.

 

Ce remake d'un film de 1958 est l’exemple parfait du penchant morbide de Cronenberg pour le supplice du corps humain, tour à tour martyrisé, monstrueux, en cours de mutation. 

 

Si l’on retrouve cette fascination pour la chair en souffrance dans The Brood, Dead Ringers ou encore Rabid, The Fly, véritable conte horrifique kafkaïen traversé par la métaphore de la maladie et du déclin physique, est probablement son long-métrage le plus emblématique (et le plus réussi) en la matière. 

 

Comme d’habitude, l'iconoclaste Cronenberg aime autant filmer les monstruosités, les métamorphoses, les manipulations génétiques et chirurgicales que jouer la carte de la répulsion et du dégoût. Son objectif? Interroger le rapport de l’être humain non seulement à son corps mais à sa propre disparition et déchéance.

 

NAKED LUNCH (1991) 

 

Après avoir accidentellement tué sa femme, un exterminateur se réfugie dans un étrange pays imaginaire peuplé de créatures bizarres. 

 

Que Cronenberg ait choisi d’adapter le roman du même nom de W.S. Burroughs n’est point surprenant, quand on sait que leurs univers se ressemblent : sexualité refoulée, insectes, machines organiques, etc.

 

Cela dit, cette adaptation, cauchemardesque à souhait, reste du Cronenberg pur jus. Le réalisateur y évoque un autre de ses motifs préférés : la folie du créateur, de l'innovateur qui souhaite laisser sur le monde son empreinte. 

 

CRASH (1996)

 

Des hommes et des femmes à la recherche d'expériences sexuelles inédites sont subjugués par les accidents d'autos et les blessures physiques. 

 

Il s’agit tout simplement de l’un de ses opus les plus célèbres. Encore une fois, le cinéma du Canadien, profondément marqué par la psychanalyse, aime à déterrer et fouiller les pulsions sexuelles, les peurs irrationnelles et les multiples addictions du corps social.  

 

Cronenberg y explore à nouveau un érotisme morbide, sujet brûlant qu'il traite souvent avec froideur, ainsi que l’habituel axe de fascination/répulsion pour la torture charnelle. 

 

COSMOPOLIS (2012) 

 

À bord de sa limousine, un jeune prince de Wall Street enchaîne les rendez-vous tout en assistant à l'effondrement de son empire. 

 

La dégénérescence sociale est un autre thème favori de Cronenberg. Celui-ci traverse davantage la seconde partie de son oeuvre, de A History of Violence (2005) à Maps to the stars (2014), en passant par Les Promesses de l’ombre (2007).  

 

Dans Cosmopolis, comme dans les films précités, il n’est plus question d’horreurs infligées à la chair, mais plutôt à la société : ici, par le «Monstre» capitaliste. On y trouve toutefois les obsessions coutumières du cinéaste : pulsion morbide et perversion morale (de celui qui possède tout), pessimisme (de fin du monde) et de nombreuses réflexions métaphysiques, dopées au cynisme.  

 

(Texte Céline Gobert) 

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