
Une chose est certaine : le confinement a libéré beaucoup de temps à la plupart des cinéphiles! Pourquoi ne pas (re)voir ces longs films?
1- Il était une fois en Amérique de Sergio Leone
Pendant près de 4 heures, Leone nous conte l'ascension et la chute d'une bande de gangsters de New York. Attention, chef d’oeuvre!
Il s’agit du troisième volet d’une saga portant sur l’Amérique. Le premier - le western Il était une fois dans l’Ouest - se situait durant la Conquête de l’Ouest. Le second, Il était une fois la révolution, se déroulait au Mexique.
Ce dernier opus, datant de 1984, plonge dans l’époque de la Prohibition. Le réalisateur d’origine italienne (dont c’est d’ailleurs le dernier film) y traite de l’érosion du rêve américain et des heures florissantes du gangstérisme. Sur la musique absolument mythique d’Ennio Morricone, bien sûr.
2- Jeanne Dielman 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles de Chantal Akerman
Trois jours dans la vie très réglée d'une veuve bruxelloise, qui se prostitue les après-midis dans le petit appartement qu'elle partage avec son fils adolescent.
Ce huis clos ultra-réaliste de plus de trois heures dans la vie d’une mère de famille désespérée se compose de nombreux plans fixes. Radical, axé sur l’espace et le temps, il traite avant tout de l’aliénation de la femme au foyer.
Porté par une émouvante Delphine Seyrig, le long-métrage, sorti en 1975, a même été qualifié de «premier chef-d'œuvre au féminin de l'Histoire du cinéma» par le journal français Le Monde.
3- Les Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa
Au Moyen-âge, sept samouraïs viennent en aide aux habitants d'un village menacé par des bandits.
En 1954, le cinéaste originaire de Tokyo offre ce tableau en noir et blanc à la fois tragique et poétique, d’une durée d’environ 3h20, qui remporte le Lion d'argent à la Mostra de Venise. Non seulement il s’agit de l’un des films japonais les plus célèbres de l’Histoire du cinéma, mais aussi de la pierre angulaire de nombreux films d’action et d’aventures par la suite.
Les très connus acteurs Toshiro Mifune et Takashi Shimura (lui-même descendant d’une longue lignée de samouraïs) jouent dans cette oeuvre gigantesque. Leur collaboration fructueuse avec le cinéaste s’étendra sur des années.
Où voir ça? Sur la chaîne Criterion.
4- Le Guépard de Luchino Visconti
Les réactions d'un aristocrate sicilien devant la révolution menée par Garibaldi en 1860.
Burt Lancaster, Alain Delon, Claudia Cardinale : peut-on imaginer un casting plus classe que celui réuni par le réalisateur italien en 1963? Le Festival de Cannes, qui lui décerne la Palme d’Or cette année-là, répondrait probablement par la négative…
Cette fresque grandiose, dont chaque plan a des allures de tableau, déploie durant trois heures des thématiques chères à Visconti : le désespoir, la mélancolie, la bourgeoisie, la passion destructrice, le romanesque. Tout ça, aux heures les plus sombres de l’Histoire.
5- Fanny et Alexandre d’Ingmar Bergman
En 1907, une jeune actrice, veuve et mère de deux enfants, se remarie à un évêque sévère et ne tarde pas à regretter sa décision.
On termine avec un autre chef-d’oeuvre, signé en 1982 par le cinéaste suédois. Ce film-somme aux accents autobiographiques et écrit par Bergman bénéficie d’une mise en scène somptueuse et austère. Le réalisateur l’avait lui-même présentée comme testamentaire.
On y retrouve les obsessions du réalisateur, notamment pour l’existentialisme, Dieu, le couple, le rapport au père et la repentance.
Le long-métrage avait d’abord été diffusé en quatre parties à la télévision. Depuis, il a été exploité en salles en deux parties. Près de 5 heures au total… Notons qu’il existe également une version de «seulement» 188 minutes.
La 24e édition du Festival du film de l’Outaouais sera dédiée à Michel Côté, récemment disparu.
En marge des blockbusters estivaux présentés en salle, de nombreuses projections à la belle étoile sont prévues cet été, à Montréal et un peu partout au Québec.
Décédé à l’âge de 72 ans, l’acteur québécois Michel Côté s’est notamment illustré, au cinéma, dans C.R.A.Z.Y. et Cruising Bar.
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