Suèd. 1982. Drame de moeurs de Ingmar Bergman avec Ewa Froling, Gunn Wallgren, Bertil Guve. En 1907, une jeune actrice, veuve et mère de deux enfants, se remarie à un évêque austère et ne tarde pas à regretter sa décision. Film-somme aux données autobiographiques bouleversantes. Hommage ému à la cellule familiale. Mise en scène tour à tour somptueuse et austère. Admirable direction d'acteurs.
En 1907, une jeune actrice, veuve et mère de deux enfants, se remarie à un évêque austère et ne tarde pas à regretter sa décision. Film-somme aux données autobiographiques bouleversantes. Hommage ému à la cellule familiale. Mise en scène tour à tour somptueuse et austère. Admirable direction d'acteurs.
Ingmar Bergman a annoncé que ce serait là son dernier film. On sent qu'il a voulu donner à l'ensemble l'allure d'un testament, évoquant les thèmes et la manière de ses films les plus connus. Préoccupations religieuses, tentations de la chair, tendances sadiques de certains rigoristes, tout cela se retrouve dans le film avec en prime quelques touches autobiographiques et un hommage ému à la cellule familiale. L'oeuvre, riche tant dans le fond que dans la forme, évoque d'une certaine façon par son cadre d'époque et ses péripéties un roman à la Charles Dickens. Les acteurs sont dirigés de main de maître.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Claude Fachard - Le Pélerin
Toutes ces idées sont brassées dans un somptueux mélange d'images, incarnées par des personnages qui collent à la vie. Magnifiés par le souvenir, les oncles, tantes, parents, cousins et amis dansent la sarabande du destin humain.
(Texte paru en 1983)
François Chalais - Le Figaro Magazine
Bergman est de retour... Le Bergman dont le génie [nous serre] la gorge, parce que, sage parmi les fous, il connaît ce merveilleux secret: notre véritable passé, c'est notre enfance. Tout le reste n'est que péripétie (...) et illusions perdues.
(Texte paru en 1983)
Marcel Jullian - VSD
(...) avant même le titre du film, tout est dit, installé, images, mots, musique et silence, et, surtout l'indicible. Car c'est, comme on peut s'y attendre, l'essentiel du propos: le non-formulé, le non-montré, le non-expliqué.
(Texte paru en 1983)
Robert Chazal - France-Soir
Cette fresque familiale, et en grande partie autobiographique, est riche à tous les points de vue: un scénario généreux, rempli d'anecdotes et de surprises, de rires et de larmes; des intérieurs somptueux, des extérieurs harmonieux.
(Texte paru en 1983)
Yves Lever - L'Action
Rarement voit-on au cinéma une image si bien composée, couleurs et formes si bien orchestrées pour créer tour à tour des peintures d'une somptuosité extrême (chez Héléna) ou d'une stylisation fort dépouillée (au palais épiscopal).
(Texte paru en 1983)
Gilbert Perrin - Fiches du cinéma
[C']est un film immense, un chef d'oeuvre à la narration superbe, fresque aux personnages minutieusement étudiés et remarquablement interprétés, où alternent la tendresse, la dureté, l'humour et l'angoisse.
(Texte paru en 1983)
Vincent Canby - The New York Times
FANNY AND ALEXANDER has the manner of a long, richly detailed tale being related by someone who acknowledges all of the terrors of life without finding in those terrors reason enough to deny life's pleasures.
(Texte paru en 1983)
François-Régis Barbry - La Vie
Curieux, ce film est à la fois agaçant par la façon qu'il a de nous piéger entre le réalisme et le fantastique, et attachant par l'humanité de ses personnages et surtout par ces deux enfants dont Bergman nous offre les regards bouleversants.
(Texte paru en 1983)
Arthur Knight - The Hollywood Reporter
As always, Bergman draws extraordinary performances from his large cast. (...) Sven Kykvist (...) has outdone himself in rendering the richness of the period locales.
(Texte paru en 1983)
Pierre Billard - Le Point
Après bien des oeuvres complexes et sulfureuses, Bergman retrouve une grâce mozartienne pour évoquer les magies de l'enfance. Avec, en prime, une photogénie exceptionnelle et des portraits de femmes comme lui seul sait les tracer.
(Texte paru en 1983)