Vous voulez savourer de vieux films de qualité en compagnie de vos enfants mais ne savez pas quelle option choisir? Voici nos cinq suggestions!
Le Kid de Charlie Chaplin (1921)
Un vagabond adopte un gamin abandonné par sa mère.
Ce premier long-métrage de Charlie Chaplin est une magnifique option pour faire découvrir le cinéma à vos enfants.
Hymne à l'amour, à l'amitié et à la complicité entre générations, ce classique regorge de gags désopilants et de changements de registres. Comme il le fera encore souvent par la suite, l’icône du cinéma muet qu’est Chaplin sait se montrer aussi drôle qu’émouvant.
Son personnage, Charlot, séduit les plus jeunes (mais aussi les plus grands…) pour son côté facétieux et charmeur, un peu anti-conformiste aussi et qui n’aime pas trop suivre les règles…
Où voir ça?
Mon oncle de Jacques Tati (1957)
Un hurluberlu réussit à distraire son neveu qui s'ennuie dans le confort moderne où vivent ses parents.
Roi du burlesque social, Tati est un peu le Chaplin français. Avec ses personnages d’ouvriers malmenés par les patrons, Mon oncle fait écho à bien des égards aux Temps Modernes de Chaplin. M. Hulot, le personnage principal des films de Tati, immense et candide, possède d'ailleurs une poésie similaire à celle de Charlot.
Satire au traitement plein de tendresse d'un monde dépersonnalisé, ce troisième long-métrage, après Jour de fête et Les Vacances de Monsieur Hulot, offre une suite ininterrompue de gags visuels qui amusera toute la famille.
Où voir ça?
Le Magicien d’Oz de Victor Fleming (1939)
Une petite fille du Kansas est emportée par un cyclone dans un pays féerique.
Cette comédie musicale, pleine de personnages fantaisistes et de décors aux couleurs vives est une autre option intéressante pour une soirée cinéma en famille.
C’est dans ce film, qui fait désormais partie intégrante du patrimoine américain, que l’actrice Judy Garland alors âgée de 17 ans interprète Over the Rainbow, une chanson depuis devenue culte. Des centaines de longs-métrages ont par la suite fait des clins d’oeil ou références au personnage de Dorothy et à ses amis.
Très enthousiasmante et bariolée, cette production produit le même effet que les arcs-en-ciel collés aux fenêtres des Québécois : un baume pour le coeur.
Où voir ça?
Le Caméraman de Buster Keaton + Edward Sedgwick (1928)
Afin de gagner le coeur de sa dulcinée, un photographe tente vainement de tourner des scènes d'actualité avec une caméra usagée.
Comment ne pas citer une oeuvre avec le génial et mythique Buster Keaton pour compléter cette liste de conseils? Impossible!
Même s'il signe malheureusement la fin de l’autonomie artistique de Keaton, Le Caméraman déroule un scénario plein de finesse et de drôlerie, en plus de se permettre quelques pointes critiques envers l’industrie cinématographique.
Comme toujours chez ce clown triste au visage impassible, les gags sont inventifs et le burlesque surprenant. On aurait aussi pu vous citer les chefs d’oeuvre que sont Cadet d’eau douce et Sherlock Junior, mais ils sont plus difficiles à trouver en ligne.
Où voir ça?
Jeux interdits de René Clément (1952)
En 1940, un garçonnet prend sous sa protection une orpheline recueillie par ses parents.
Avec sa musique du guitariste espagnol Narciso Yepes, restée gravée dans les mémoires des spectateurs, cette analyse subtile de l'univers des enfants offre une vision critique de la guerre située dans un univers poétique.
Tendre et délicate, avec un petit côté enchanteur, l'oeuvre ose pourtant aborder des thématiques plus sombres, comme la mort, l’exode et la guerre. Et aujourd’hui encore, elle n’a pas pris une ride.
Pour l’anecdote, ce film signé par René Clément, qui fut conseiller technique sur La Belle et la Bête de Jean Cocteau, a d’ailleurs été multi-récompensé : Lion d’Or à Venise, BAFTA du meilleur film, Oscar du meilleur film étranger, Prix de la critique japonaise à Tokyo, etc.
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