L’acteur américain, gagnant d’un Oscar pour son rôle dans Little Miss Sunshine, s’est éteint le 29 juin dernier, à l’âge de 89 ans.
Né à Brooklyn en 1934, Alan Arkin est issu d’une famille d’artistes et d’intellectuels. Très jeune, il s’intéresse à la musique et au théâtre. Bien que son rêve de percer en tant qu’artiste soit semé d’embûches, il parvient à décrocher, au début des années 1960, un rôle important à Broadway dans la pièce Enter Laughing, qui lui vaut un Tony Awards du meilleur second rôle.
En 1966, Norman Jewison lui confie son tout premier rôle au cinéma dans The Russians Are Coming, the Russians Are Coming. Sa composition lui permet d’obtenir une première nomination aux Oscar. En 1967, Alan Arkin incarne un dangereux criminel dans Wait Until Dark, suspense mettant en vedette Audrey Hepburn, avant de décrocher l’année suivante une seconde nomination aux Oscar, cette fois pour sa composition sensible d’un homme sourd-muet dans The Heart Is A Lonely Hunter, tiré du célèbre roman de Carson McCullers.
Suite à une performance remarquée dans la satire sur la guerre Catch-22 de Mike Nichols, l’acteur passe en 1971, derrière la caméra avec Little Murders. Ce premier essai restera beaucoup plus convaincant que sa seconde et dernière réalisation pour le grand écran : Fire Sale (1977).
En 1990, Alan Arkin marque les esprits de nombreux cinéphiles en jouant le père de Kim (Winona Ryder) dans l’insolite et fantaisiste Edward Scissorhands de Tim Burton.
Plusieurs se souviendront également de sa performance oscarisée du grand-père bougon dans Little Miss Sunshine de Jonathan Dayton et Valerie Faris. Soulignons aussi sa divertissante interprétation d’un producteur hollywoodien dans Argo de Ben Affleck.
Peu avant de nous quitter, Alan Arkin a démontré toute l’étendue et la finesse de son jeu dans l’excellente série The Kominsky Method. Il y donnait la réplique à Michael Douglas, qui a déclaré cette fin de semaine : « Nous avons perdu un acteur merveilleux dont l'intelligence, le sens de la comédie et le professionnalisme consommé au cours des 70 dernières années ont laissé une trace indélébile dans notre industrie ».
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