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Alors que Clemency, Grand Prix du jury en 2019, prend l’affiche aujourd’hui, voici cinq autres lauréats de Sundance à (re)voir!
1- The Miseducation of Cameron Post de Desiree Akhavan
Dans les années 1990, une orpheline est envoyée dans un camp chrétien pour la «guérir» de ses inclinaisons lesbiennes. Coté (4), ce film au montage particulièrement inspiré, tout en ellipses et flashbacks, obtient le Grand Prix à Sundance en 2018.
L’équipe était encore en tournage lorsque le président des États-Unis, Donald Trump, a remporté les élections de 2016. La réalisatrice a alors vu son film comme un moyen de lutter contre le climat de l’époque. Comme l’indique le site Allociné : «Oui, c’est la merde mais au moins, on fait quelque chose.»
Pourquoi le voir? Pour l’interprétation sensible de la jeune Chloe Grace Moretz et la photographie chaude et sensuelle. |
2- Whiplash de Damien Chazelle
Un aspirant batteur fait ses preuves auprès du chef de l'orchestre de jazz d'une prestigieuse école de musique, un individu manipulateur usant de violence et de cruauté mentale. En 2014, le deuxième film de Chazelle (coté 3 !) secoue Sundance et repart avec le Grand Prix du jury.
Trame sonore jazzée de haut vol, mise en scène impressionniste et vigoureuse, époustouflantes interprétations sont au programme d’une oeuvre qui n’a rien perdu de son intensité.
Pourquoi le voir? Pour la dénonciation sans ambages des comportements abusifs de certains professeurs au nom de l'art. |
3- Les Bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin
Les expériences d'une fillette qui vit seule avec son père, alcoolique et malade du coeur, dans une baraque déglinguée sur une île quasi sauvage des bayous de la Louisiane. Cette adaptation d'une pièce de Lucy Alibar est tout simplement brillante, et n’a pas volé son Grand Prix en 2011.
Réalisation brute, images gorgées de poésie, jeu très naturel de non-professionnels, le film coté (3) livre, selon nous, une méditation prenante sur la communion avec la nature et la résilience. Cette année-là, il s’est également distingué au Festival de Cannes, en remportant la Caméra d’Or.
Pourquoi le voir? Pour se rappeler ou constater l’étendue du talent du réalisateur Benh Zeitlin avant la sortie de son nouveau film, Wendy, réinvention de l'histoire de Peter Pan. |
4- Frozen river de Courtney Hunt
Afin de gagner l'argent dont elles ont besoin, une Blanche et une Mohawk, toutes deux mères célibataires, font illégalement entrer des immigrants aux États-Unis. Avec sa facture sobre, son scénario sans artifices ni misérabilisme, ce beau drame social, coté (3), obtient le Grand Prix du jury en 2008.
Huit ans plus tard, la réalisatrice Courtney Hunt a collaboré avec Keanu Reeves, acteur principal du film judiciaire, Toute la vérité.
Pourquoi le voir? Pour la puissante composition de Melissa Leo, qui se fait trop rare sur nos écrans. |
5- Girlfight de Karyn Kusama
Une adolescente au tempérament violent canalise son agressivité dans la boxe et s'ouvre à la vie quand elle tombe amoureuse d'un rival. Grand Prix à Sundance en 2000, cette oeuvre brute et sobre, cotée (4) par Mediafilm, est portée par l’interprétation d’une grande intensité de Michelle Rodriguez, inconnue à l'époque.
Il s’agit du premier long métrage de Karyn Kusama qui a par la suite tourné avec Megan Fox (Jennifer’s Body) et Nicole Kidman (méconnaissable dans Destroyer).
Pourquoi le voir? Pour l’utilisation intelligente de la musique qui mêle succès rap, rythmes latins et morceaux classiques. |
(Texte : Céline Gobert)
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