
Dans La fine fleur de Pierre Pinaud, Catherine Frot incarne Ève Fernet, une créatrice de roses qui tente de sauver de la faillite la petite entreprise qu’elle a héritée de son père. Le film sortant en salle ce vendredi, l’équipe de rédaction de Mediafilm a posé 3 questions à cette délicieuse comédienne.
Pierre Pinaud a écrit ce rôle en pensant à moi. À partir de là, c’est devenu un projet commun pour trouver le ton juste. Après, il a fallu que je découvre le monde des roses parce que je n’étais pas très « rose » : j’adore la nature mais je suis plutôt muguet! Donc, une dame m’a appris les gestes pour que je sois crédible. Comme il a fallu que j’apprenne à cuisiner pour Les saveurs du palais, à jouer du piano pour La tourneuse de pages ou à chanter faux pour Marguerite!
C’est un monde dont j’ignorais tout : la patience de ses artisans – il faut un an pour qu’une nouvelle rose naisse – et leur résilience face à l’industrie qui fabrique des fleurs à la chaîne. J’ai aussi découvert l’envers du décor : la compétition, qui peut être féroce lors des concours, et le marketing qui pousse les horticulteurs à donner des noms de vedettes à leurs créations. Aujourd’hui, tout le monde a sa rose!
C’est très dur de répondre à cette question… C’est difficile d’expliquer comment monter une mayonnaise! Pour Ève, il y avait un côté « british », que j’avais déjà travaillé dans les films que j’ai fait avec Pascal Thomas [NDLR : Le crime est notre affaire, Associés contre le crime]. Elle mène une vie de château qui n’en est plus une, alors qu’elle sombre. Ses vêtements, sa maison, l’empreinte de son père, tout ça fait partie d’elle et m’a aidé à construire ce personnage. Mais je vous raconte mon alchimie d’actrice – ce que je ne devrais pas faire!
Propos recueillis par Martin Bilodeau
Venu présenter à Cannes le documentaire For The Sake of Peace, qu'il a produit, l’acteur, producteur et réalisateur américain Forest Whitaker a également reçu une Palme d’or d’honneur.
Créée en 2004 par Thierry Frémaux, délégué du Festival de Cannes, la section Cannes Classics met le 7e art à l’honneur.
En salle ce vendredi, Pleasure est un film suédois qui se situe dans le monde de la porno. L’occasion pour Mediafilm de vous proposer 10 films tournant autour de ce sujet qui fascine les cinéastes depuis qu’il existe.
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