Dans La fine fleur de Pierre Pinaud, Catherine Frot incarne Ève Fernet, une créatrice de roses qui tente de sauver de la faillite la petite entreprise qu’elle a héritée de son père. Le film sortant en salle ce vendredi, l’équipe de rédaction de Mediafilm a posé 3 questions à cette délicieuse comédienne.
De quelle façon êtes-vous arrivée dans ce film?
Pierre Pinaud a écrit ce rôle en pensant à moi. À partir de là, c’est devenu un projet commun pour trouver le ton juste. Après, il a fallu que je découvre le monde des roses parce que je n’étais pas très « rose » : j’adore la nature mais je suis plutôt muguet! Donc, une dame m’a appris les gestes pour que je sois crédible. Comme il a fallu que j’apprenne à cuisiner pour Les saveurs du palais, à jouer du piano pour La tourneuse de pages ou à chanter faux pour Marguerite!
Que connaissiez-vous du monde de l’horticulture?
C’est un monde dont j’ignorais tout : la patience de ses artisans – il faut un an pour qu’une nouvelle rose naisse – et leur résilience face à l’industrie qui fabrique des fleurs à la chaîne. J’ai aussi découvert l’envers du décor : la compétition, qui peut être féroce lors des concours, et le marketing qui pousse les horticulteurs à donner des noms de vedettes à leurs créations. Aujourd’hui, tout le monde a sa rose!
Comment avez-vous construit votre personnage?
C’est très dur de répondre à cette question… C’est difficile d’expliquer comment monter une mayonnaise! Pour Ève, il y avait un côté « british », que j’avais déjà travaillé dans les films que j’ai fait avec Pascal Thomas [NDLR : Le crime est notre affaire, Associés contre le crime]. Elle mène une vie de château qui n’en est plus une, alors qu’elle sombre. Ses vêtements, sa maison, l’empreinte de son père, tout ça fait partie d’elle et m’a aidé à construire ce personnage. Mais je vous raconte mon alchimie d’actrice – ce que je ne devrais pas faire!
Propos recueillis par Martin Bilodeau