
À l’affiche de The Son de Florian Zeller, en salle cette semaine, Laura Dern mène depuis 40 ans une carrière exemplaire.
Fille de Diane Ladd et de Bruce Dern, Laura Dern n’a que 19 ans quand elle est révélée au grand public dans Blue Velvet de David Lynch, avec qui elle tournera 4 films. L’année précédente, elle avait déjà été remarquée dans Smooth Talk de Joyce Chopra, où elle incarnait avec une grande justesse une adolescente qui tente le diable, sous les traits de Treat Williams.
Dans la quarantaine de films qu’elle tourne par la suite, l’actrice varie les rôles, les univers et les genres, passant des « blockbusters » de Spielberg (Jurassic Park) au cinéma d’auteur, par exemple Certain Women de Kelly Reichardt ou Citizen Ruth, premier long-métrage d’Alexander Payne.
Bien qu’elle puisse tout à fait porter un film sur ses épaules, la comédienne choisit souvent de beaux seconds rôles, par exemple pour Paul Thomas Anderson (The Master), Jean-Marc Vallée (Wild) ou Noah Baumbach dans Marriage Story, pour lequel elle reçoit de nombreux prix, entre autres un Oscar.
Incarnant avec une énergie très personnelle des femmes déterminées, vulnérables ou névrosées (ou parfois, les trois à la fois!), cette enfant de la balle est devenue une grande actrice de cinéma, de celles qu’on appelait, à l’âge d’or d’Hollywood, « a character actor », plus Bette Davis que Lana Turner!
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