Dans David contre Goliath, le cinéaste québécois David B. Ricard se demande pourquoi ses 3 premiers courts métrages n’ont jamais vu le jour. Il n’est pas le seul : Mediafilm a déniché cinq films inaboutis, ayant fait l’objet de documentaires.
Le premier de ces « échecs » qui nous vient à l’esprit est The Man Who Killed Don Quixote de Terry Gilliam, dont les frasques et aléas sont racontés dans Lost in La Mancha. Gilliam parviendra tout de même à accoucher de ce projet fou et ambitieux, lors d’une seconde tentative, en 2017.
Si Orson Welles - champion toutes catégories des films inachevés - a, lui aussi, été contraint d’abandonner une adaptation de Don Quichotte, c’est en revanche le tournage chaotique de son oeuvre posthume, The Other Side of The Wind, que relate le film They’ll Love Me When I’m Dead.
À travers une reconstitution partielle du film de 1964 mettant en vedette Romy Schneider et Serge Reggiani, L’enfer d’Henri-Georges Clouzot explore les circonstances de ce projet avorté. En 1994, Claude Chabrol reprendra le scénario de Clouzot en portant au grand écran sa vision de L’Enfer, avec Emmanuelle Béart et François Cluzet.
Bien avant David Lynch et Denis Villeneuve, le cinéaste Alejandro Jodorowsky caressait l’idée d’adapter le roman de science-fiction de Frank Herbert. Raconté par le principal intéressé, ce documentaire lève le voile sur l’entreprise, dont le « storyboard », présenté à l’époque aux grands studios hollywoodiens, a influencé de nombreuses productions telles que Star Wars ou Alien.
Ici, la découverte d’une bobine inédite d’un documentaire inachevé et tourné dans le ghetto de Varsovie en 1942 par une équipe de cinéastes nazis, met en lumière l’impact que peut avoir la manipulation des images dans un contexte historique.
