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David contre Goliath

Can. 2022. Film d'essai de David B. Ricard . Traînant trois courts métrages inachevés comme un boulet, le réalisateur souhaite donner un sens à ces "échecs" en interrogeant ses anciens amis et collaborateurs. Exercice impudique et risqué, exécuté avec aplomb. Interventions éclairantes et franches, pas toujours flatteuses pour le principal intéressé. Traitement éclaté, aux textures visuelles et sonores variées. (sortie en salle: 5 mai 2023)

Général
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David contre Goliath (David contre Goliath)

Général Général

Can. 2022. Film d'essai de David B. Ricard .

Traînant trois courts métrages inachevés comme un boulet, le réalisateur souhaite donner un sens à ces "échecs" en interrogeant ses anciens amis et collaborateurs. Exercice impudique et risqué, exécuté avec aplomb. Interventions éclairantes et franches, pas toujours flatteuses pour le principal intéressé. Traitement éclaté, aux textures visuelles et sonores variées. (sortie en salle: 5 mai 2023)

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Distributeur :
Spira
Producteurs :
Traînant comme un boulet trois courts métrages inachevés, "L'exécutrice" (2008), "Laquelle" (2011) et "Atonale" (2012), le réalisateur David B. Ricard souhaite donner un sens à ces "échecs". Il entreprend alors de renouer avec ses anciens amis et collaborateurs, dont le cinéaste Vincent Biron, les scénaristes Éric K. Boulianne et Marc-Antoine Rioux, la comédienne Dylane Hétu et la monteuse Annie Hardy, pour qu'ils et elles donnent devant la caméra leur version de l'histoire de ces trois projets avortés. En parallèle, Ricard met en scène une version stylisée du récit biblique de David et Goliath, dans laquelle il joue lui-même les deux antagonistes.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Risqué et impudique - pour ne pas dire narcissique -, l'exercice passe toutefois la rampe grâce à une exécution pleine d'aplomb de la part de David B. Ricard (les documentaires SURFER SUR LA GRÂCE et VOCALITÉS VIVANTES). Dévoilant sans ambages son caractère anxieux, son manque d'assurance et son sentiment de culpabilité dévorant ("Est-ce que les personnes que j'ai laissé tomber m'ont pardonné?"), le cinéaste en vient même à douter de sa vocation artistique, au fil des révélations éclairantes et franches des divers intervenants. Pourtant, Ricard se révèle ici doué, conférant à son essai filmique une forte personnalité. Éclaté, le traitement oscille entre journal intime, têtes parlantes et extraits des courts métrages non complétés, visuellement triturés, sur fond d'improvisations musicales dissonantes. Le tout coiffé de la pertinente métaphore du titre, illustrée par un faux film muet aux images volontairement kitsch. Au terme de cet auto-examen sans doute douloureux, il y a fort à parier que Ricard sera mieux armé pour attaquer son prochain projet de long métrage de fiction, avec la conviction de mériter pleinement sa place au sein du cinéma québécois.

Texte : Louis-Paul Rioux

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