À l’occasion de la sortie en salle de Women Talking réalisé par Sarah Polley, Mediafilm souligne la carrière d’une artiste aussi talentueuse que pertinente, devant comme derrière la caméra.
Née à Toronto en 1979, Sarah Polley connaît une vie d’enfant-vedette, apparaissant à la télévision et au cinéma dès l’âge de six ans. En 1988, son expérience éprouvante sur le plateau du film The Adventures of Baron Munchausen de Terry Gilliam la convainc de ne plus jamais tourner pour des blockbusters hollywoodiens. Elle renoncera d’ailleurs, à la dernière minute, au rôle de Penny Lane (repris par Kate Hudson) dans Almost Famous.
Interprète d’une grande sensibilité, Sarah Polley est révélée à l’échelle internationale grâce à son émouvante performance d’une survivante d’un accident de la route, dans The Sweet Hereafter d’Atom Egoyan. Si on peut la voir à l’oeuvre au sein de films de genre canadiens signés par David Cronenberg (eXistenZ) et Vincenzo Natali (Splice), ou même américain (Dawn of the Dead de Zack Snyder), l’actrice privilégie toutefois les productions indépendantes dont la résonance artistique l’interpelle davantage.
Primée en 2004 aux Genie Awards comme meilleure actrice dans My Life Without Me d’Isabel Coixet, Sarah Polley manifeste déjà un intérêt pour l’écriture et la mise en scène en réalisant quelques courts-métrages. En 2006, elle présente son tout premier long-métrage, Away From Her, oeuvre touchante au sujet de la maladie d’Alzheimer, avec Julie Christie.
Sans mettre un trait définitif sur sa carrière de comédienne, Sarah Polley se consacre à la réalisation depuis une dizaine d’années. Un métier qu’elle exerce avec finesse et intelligence, tels qu’en témoignent ses deux derniers films, le documentaire très personnel Stories We Tell et le tout récent Women Talking.
Le grand Paul Schrader est de retour en sélection officielle à Cannes avec Oh Canada, une adaptation du livre-testament de son ami Russell Banks, décédé en janvier 2023, et qui met en vedette Richard Gere et Uma Thurman.
Une langue universelle, deuxième long métrage de Matthew Rankin, est projeté en première mondiale à la Quinzaine des cinéastes en marge du 77e Festival de Cannes.
Après avoir raflé les prix du jury et de la mise en scène à Cannes avec The Lobster et The Killing of a Sacred Deer, Yórgos Lánthimos concourt de nouveau pour la Palme d’or avec Kinds of Kindness.
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