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2024-01-24 Martin Bilodeau

Yolande Moreau: une femme de luxe

Avec La fiancée du poète, l’artiste belge de septante ans renoue avec l’esprit libertaire de sa jeunesse baba-cool.

Vingt ans après l’épatant Quand la mer monte, son premier long métrage coréalisé avec Gilles Porte, Yolande Moreau nous offre un joli film réalisé en solo, rassemblant dans un petit château délabré un aréopage de charmants imposteurs à l’invitation d’une femme que la vie a déçue.

Présenté en novembre au festival Cinemania, à l’occasion duquel Yolande Moreau s’était déplacée jusqu’à nous, La fiancée du poète prend l’affiche au Québec ce vendredi. Rencontre avec une des figures les plus excentriques et attachantes de la francophonie.

«Quand j’avais 20 ans, on rêvait tous d’un monde meilleur et j’étais sûre qu’il allait arriver. Une vie plus communautaire, plus ouverte aux autres. J’étais baba cool à l’époque», raconte celle qui a tourné La fiancée du poète à proximité du bois où résidait la communauté hippie de sa jeunesse. «Ce hasard de lieu, c’est dingue quand même. Je n’y avais pas pensé au départ».

Quelle est l’étincelle de cette histoire?

Je suis tombée sur un article sur un faussaire anglais. C’est la photo qui m’a impressionnée. C’était un gros homme très pataud entouré de son père et sa mère. Ses parents vendaient ses œuvres et ils ont dupé le monde entier. Ce qu’il avait réalisé était d’une finesse incroyable. Je me suis demandé d’où pouvait venir cette envie d’être faussaire. Cette passion, ce savoir-faire, c’est quand même fascinant. Et je me suis rappelé cette phrase de Paul Valéry qui dit: «Sans les faussaires le monde serait bien triste».

Ça m’étonne que vous soyez partie de l’idée du faussaire, et non pas de votre personnage, celui de Mireille, une ex-détenue qui accueille chez elle des marginaux. Que pensez-vous d’elle?

Je vois ce personnage comme un appel au renouveau. Mireille réveille le souvenir de son adolescence, marquée par une quête de vivre intensément. Avec cette trahison qu'elle a subie et les années de prison, elle s'est éteinte. Au curé, elle raconte que sa vie est un grand vide, qu’elle est revenue à la case départ. Il lui suggère de s’ouvrir aux autres. Je l’aime bien moi ce curé.

Moi aussi, il est assez comique. Avec sa soutane, il m’a rappelé Fernandel.

Oui, il [le chanteur William Sheller] en fait des tonnes. Mais je me suis dit qu’en champ/contrechamp, j’arriverais à équilibrer les choses.

Cinéma, théâtre, humour, vous avez touché à presque tout. Avec vous une préférence?

Le cinéma est un art que j'adore. L’espace de création est vraiment très grand, ça touche à énormément de choses. Mais j’aime aussi être sur scène. Bref, je suis une femme de luxe: un peu de tout.

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