
En salle cette semaine, L’innocent de Louis Garrel a récolté 2 César – Scénario et Actrice dans un second rôle – parmi ses 11 nominations. Mediafilm a posé quelques questions au comédien et réalisateur.
Un trentenaire anxieux voit sa mère s’éprendre d’un détenu, et se retrouve plongé malgré lui dans les projets criminels de ce dernier. Sur cette prémisse farfelue mais en partie véridique – la mère du cinéaste a jadis épousé un prisonnier –, Louis Garrel signe une surprenante et virtuose comédie policière, qui respire le plaisir de faire du cinéma.
Comme le film a une base autobiographique, je ne voulais surtout pas en faire une chronique naturaliste. Il me semblait plus intéressant de prendre des éléments très personnels et de les explorer par le biais du cinéma de genre. Ça s’est avéré très libérateur. Je pense que si je ne m’étais pas senti aussi encadré par les règles du polar et de la comédie, je n’aurais pas osé parler de choses aussi intimes et personnelles.
Ma grande obsession était de trouver l’équilibre parfait entre les différents genres, mais aussi entre les quatre personnages principaux. Je pense que Roschdy [Zem] était content de jouer un type plus tendre et sentimental que d’habitude. Noémie [Merlant] n’avait jamais joué un personnage aussi délirant, mais je sentais qu’elle en était capable. Et Anouk [Grinberg] m’a dit qu’on ne lui avait jamais donné un personnage aussi solaire. J’étais comblé!
Oui. Paris était trop grand pour cette histoire, et j’aimais bien l’idée de changer de ville. Quand on tourne dans un lieu qu’on ne connaît pas, on se permet de filmer comme on ne le ferait pas chez soi. À Paris, j’aurais été embêté de tourner place Saint-Michel. Là, je pouvais me permettre de filmer en touriste. Et puis, ça personnalisait un peu plus le côté film de genre. Je disais à l’équipe « Là, on fait du Michael Mann, mais de Rhône-Alpes ! »
Nuit magique de Catherine Lara et Pour le plaisir d’Herbert Léonard sont des chansons que ma mère écoutait souvent, et qui ont bercé mon enfance. Truffaut disait que les gens aiment les chansons populaires, car elles disent simplement des choses qui parlent à tout le monde. Avec L’innocent, j’espère m’ouvrir au grand public. Je voulais faire un film qui offre une variété de genres, mais dans lequel tout le monde peut se reconnaitre.
À l’occasion de la sortie en salle de La nuit du 12 de Dominik Moll, film récompensé de 6 César, voici le portrait d’un cinéaste qui se fait rare.
La 24e édition du Festival du film de l’Outaouais sera dédiée à Michel Côté, récemment disparu.
En marge des blockbusters estivaux présentés en salle, de nombreuses projections à la belle étoile sont prévues cet été, à Montréal et un peu partout au Québec.
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