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iamge nouvelles
2020-01-17

Anatomie d’un film : THE LIGHTHOUSE

The Lighthouse de Robert Eggers est sorti en DVD. L’occasion pour nous d’effectuer une petite décortication ludique du film… en vous renvoyant vers 4 autres films! 

En Nouvelle-Angleterre, à la fin du XIXe siècle, la tension grimpe entre deux gardiens de phare coupés du reste du monde, interprétés par Willem Dafoe et Robert Pattinson. 

 

Après The Witch, Robert Eggers livre un nouvel opus plein d’audaces formelles- image carrée, noir et blanc, utilisation de lentilles anciennes et 35mm- qui ose déployer une mythologie maritime dans un climat de folie générale. 

 

Au passage, le film nous en rappelle 4 autres… à voir pour compléter votre visionnement!  

 

1- Un solitaire torturé 

HIGH LIFE de Claire Denis

 

Chez Eggers comme chez Claire Denis, Robert Pattinson interprète un personnage solitaire, piégé dans un lieu isolé et glissant peu à peu dans une certaine forme de folie. 

 

Dans High Life, des condamnés à mort obtiennent une remise de peine en participant à une expédition spatiale, dirigée par une scientifique menant des expériences en fécondation artificielle. Glauque et malsain, le film partage avec The Lighthouse un même pessimisme et désespoir. 

 

2- Une sirène dévoreuse d'hommes 

THE LURE d’Agnieszka Smoczynska

 

Drame musical horrifique mettant en scène des soeurs sirènes, ce film polonais hautement original a été récemment édité par Criterion et est visible en ce moment par les abonnés de la chaîne du distributeur américain. 

 

D’emblée, The Lure et The Lighthouse ont en commun un certain goût pour le macabre ainsi qu’une propension à dépeindre la sexualité et le désir de façon pour le moins ténébreuse. Plus spécifiquement, on retrouve dans les deux films le personnage mythique de la sirène qui, à chaque fois, persécute les figures masculines pour un même résultat : beaucoup de souffrances et de solitude. 

 

3- Un environnement naturel menaçant 

THE THING de John Carpenter

 

Chez Carpenter comme chez Eggers, des hommes isolés, en lutte avec l’âpre environnement naturel qui les entoure, basculent dans la paranoïa. On trouve dans les deux films une même métaphore de la condition humaine, et une même menace imminente de fin du monde. 

 

À la fin de The Lighthouse, les personnages ne se supportent plus. Chez Carpenter déjà, ils se soupçonnaient l'un et l'autre d’être infectés par «la chose». L’enfer, c’est les autres! 

 

4- L'obsession de la mort 

LE SEPTIÈME SCEAU d’Ingmar Bergman 

 

Enfin, impossible de ne pas penser au cinéaste suédois avec ce noir et blanc austère, caractéristique de ses oeuvres les plus sombres. Tant Bergman qu’Eggers s’interrogent sur l’absurdité de la vie humaine. 

 

On trouve ainsi dans les deux films, les mêmes préoccupations philosophiques: quel est le sens de l’existence? Pourquoi tant de souffrances? Comment combattre l’angoisse de la mort qui nous tiraille tous, nous, pitoyables humains?

 

(Texte Céline Gobert)

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