
David Cronenberg est “hot” ces jours-ci. Son nom vient d’être annoncé parmi la distribution de Ready or Not : Here I Come, suite à venir du film d’horreur paru en 2019. Puis, son 23e long métrage The Shrouds, prend l’affiche en salle.
Quel est le film qui a le mieux préparé à réaliser celui-ci ?
Aucun. Bien sûr, j’ai été influencé durant toute ma carrière par des films que j’ai vus. Mais dans le cas de The Shrouds, l’inspiration est venue directement de mon expérience de vie, plus spécifiquement du deuil qui a suivi le décès de ma femme.
Quel personnage évoquant notre relation avec la technologie vous a le plus marqué ?
Je dirais le personnage de Robby the Robot dans Forbidden Planet. Des films comme celui-ci sont en quelque sorte les fondements de mon expérience cinématographique. Mais lorsque j'écris mes films, je ne ressens pas ces influences. Mes personnages sont créés de manière très organique. Et bien sûr, j'utilise ici l'avatar, qui n'existait pas dans les années 1950, lorsque j'ai vu mon premier film de science-fiction.
Quel est votre interprétation préférée de Vincent Cassel ?
Je dirais The Shrouds. (Rires). Parce que Vincent m’a dit que ce film contenait le plus de dialogues qu’il n’avait jamais eu à jouer. Il interprète généralement des durs à cuire qui ne parlent pas beaucoup. C'était un grand défi pour lui. De plus, il joue en anglais, qui n'est pas sa langue maternelle. Je ne suis pas arrogant. Je pense simplement que, pour lui, ce film est vraiment important en tant qu'acteur.
Quel est votre film favori mettant en vedette Diane Kruger ?
Le film qui m'a convaincu de la choisir est Hors de nulle part de Fatih Akin. Elle était superbe dans ce film et était plus qu'une belle femme. C'est une véritable actrice. Dans The Shrouds, elle joue trois rôles et j'ai adoré travailler avec elle.
Quel personnage paranoïaque et conspirationniste, à l’image de Maury, interprété par Guy Pearce, vous a le plus marqué au cinéma ?
Jack D. Ripper dans Dr. Strangelove était un personnage particulièrement merveilleux dont la paranoïa résonne encore aujourd'hui.
Si vous aviez le pouvoir de convoquer quelqu’un pour collaborer sur film, de qui s’agirait-il ?
Le cinéma est un travail de collaboration. Pour être un bon réalisateur, il faut notamment trouver de bons collaborateurs. [...] Il y a des acteurs merveilleux avec lesquels je n'ai pas travaillé, comme James Mason. J'aurais adoré collaborer avec lui.
Dans votre film, le personnage de Maury dit à Karsh : «Vous êtes le spécialiste du corps». Qu’est-ce qui fait de vous le «spécialiste du corps» ?
Chaque film réalisé par un réalisateur est centré sur le corps humain. La chose que nous photographions le plus est le corps humain. Si vous faites des films, vous êtes un spécialiste du corps. Lorsque vos acteurs portent des costumes, sont maquillés ou éclairés, tout tourne autour du corps humain. En tant que réalisateur, vous êtes automatiquement obsédé par le corps humain.