
En salle cette semaine, Chronique d’une liaison passagère d’Emmanuel Mouret décrit la relation clandestine entre un père de famille timide et une célibataire délurée. L’occasion de rencontrer ce cinéaste, de passage à Cinemania, et qui, en 11 films, est un peu devenu le Rohmer du 21e siècle.
En 2015, on m’a proposé d’animer un atelier d’écriture autour du dialogue avec une dizaine de participants. Certains d’entre eux étaient comédiens, dont Pierre Giraud. Il a écrit deux scènes dialoguées qui m’ont plu. Il songeait à un court-métrage, mais je l’ai plutôt encouragé à développer, à ajouter des scènes, car j’aimais beaucoup les personnages. Il m’a envoyé des textes, mais, à un moment, il n’arrivait plus à avancer. Je lui ai alors demandé la permission d’adapter son travail et de compléter le scénario. L’écriture s’est donc déroulée en collaboration, mais en deux temps différents.
Ce qui était intéressant, c’était de ne pas être dans la comparaison, de ne pas tomber dans le jugement moral, de voir une histoire d’amants comme une histoire d’amour, même si c’est une histoire d’amour qui ne dit jamais son nom. Je dis souvent que mes personnages ne sont pas infidèles, ils ont des conflits de fidélité. Ils se retrouvent confrontés à deux désirs contradictoires : être des gens bien et, en même temps, essayer de vivre ce qu’ils ressentent.
J’étais ravi que Sandrine Kiberlain accepte le rôle. J’ai eu beaucoup de chance. Elle et Vincent Macaigne ont beaucoup apporté aux personnages. Le plus intéressant, c’est qu’ils sont très différents : Sandrine est très vive, spirituelle, Vincent est plus lunaire, plus maladroit. Mais ils ont en commun d’être des comédiens à la fois très drôles et très touchants.
Bien sûr, sans aucun doute. J’ai beaucoup de plaisir à travailler avec lui. C’est devenu un ami. Vivement que l’occasion se représente!
Décembre signale à Mediafilm qu’il est temps de réévaluer les films cotés (2) d’il y a 20 ans.
Pour souligner la sortie de Maestro, Mediafilm remonte le temps pour faire ressurgir cinq portraits mémorables de chefs d’orchestre.
Les feuilles mortes, 13e long métrage du Finlandais Aki Kaurismaki et Prix du Jury à Cannes, se dépose enfin sur nos écrans.
©2023 MEDIAFILM Tous droits réservés.