
Dans Twist à Bamako, en salle ce vendredi 8 avril, Robert Guédiguian transpose ses thèmes de prédilection dans le Mali des années 1960. Survol de la carrière de ce cinéaste qui a signé 22 films.
Fils d’ouvrier, Guédiguian est né en 1953, à Marseille, ville dont il a fait le théâtre de la plupart de ses films. Cinéphile dès l’adolescence et membre du Parti communiste à 14 ans (qu’il reniera quelques années plus tard), l’engagement social et une vision populaire du 7e art ont toujours été au cœur de son cinéma.
En 1997, Marius et Jeannette, son 7e long-métrage, le révèle au grand public et décroche 6 nominations aux César, dont celui de la meilleure actrice, que remporte Ariane Ascaride, égérie et compagne du cinéaste depuis les années 70. Elle a joué dans tous les films de son mari, sauf Le promeneur du Champ-de-Mars et Twist à Bamako.
Conséquent avec ces convictions de solidarité et d’engagement personnel, Guédiguian est un fidèle, qui travaille très souvent avec la même équipe technique et donne des rôles à ses deux acteurs fétiches, Jean-Pierre Darroussin et Gérard Meylan, dans presque tous ses films.
Qu’il traite du terrorisme et du génocide arménien à travers le destin d’un homme (Une histoire de fou) ou des règlements de comptes familiaux avec le drame des migrants en toile de fond (La villa), qu’il mette en scène un trio amoureux déchiré (Marie-Jo et ses deux amours) ou un couple aux prises avec un dilemme moral (Les neiges du Kilimandjaro), Guédiguian creuse le même sillon, celui d’un cinéaste aussi humaniste qu’engagé, quelque part entre Renoir et Pasolini.
La sortie en vidéo sur demande de Daliland de Mary Harron nous donne l’occasion de survoler la carrière de cette cinéaste d’origine canadienne.
En salle cette semaine, Les miens est le 6e film réalisé par Roschdy Zem (à droite sur la photo).
À l’occasion de la sortie en salle de La nuit du 12 de Dominik Moll, film récompensé de 6 César, voici le portrait d’un cinéaste qui se fait rare.
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