Qu’ont en commun Pour la suite du monde, Mon oncle Antoine et Les ordres? Ce sont les seuls films québécois à avoir obtenu la cote (1) - Chef-d’œuvre attribuée par Mediafilm.
Les Triplettes de Belleville, coproduction France-Québec (entre autres coproducteurs), sur une musique de Benoît Charest et la voix de Béatrice Bonifassi, pourrait se joindre à la liste.
Ce film répond-il aux critères lui permettant de passer de la cote (2) à la cote (1)? Mediafilm pose la question à son comité de rédaction, ainsi que, via sa page Facebook, à ses lecteurs et lectrices.
Pour alimenter le débat, voici quelques extraits d’articles (positifs et moins positifs) parus au moment ou dans la foulée de sa sortie en salle au Québec.
Tourné sans dialogues, ce qui en soi constitue déjà un exploit, ce film d'inspiration très française s'inscrit dans la lignée de Delicatessen et d'Amélie Poulain. C'est dire que cette collection d'originaux et de détraqués plaira à un public très large. Luc Perreault, La Presse
Ni conte de fées pour enfants, ni heroic fantasy pour ados, la saga acidulée de Sylvain Chomet se situe plutôt dans la mouvance des années 50-60: la télé gaullienne, la foule au rendez-vous des courses cyclistes, les facéties vélocipédiques du facteur Tati (évoquées en noir et blanc). (...) Épicé de réminiscences cinéphiliques. autant que cartoonesques, ce cauchemar bédélirant peut être qualifié de thriller burlesque. Michel Roudevitch, Libération
(...) avec Sylvain Chomet, l'excentricité des traits n'est qu'exagération et n'a pas de valeur de dénonciation en déformant la réalité. Il y a ici, dans la noirceur et la dureté, une sympathie pour tous les personnages et une véritable poésie. Philippe Piazzo, Le Monde
Très franco-français dans ses références, mais universel dans son humour, Les Triplettes de Belleville est un festin sardonique d'inventions narratives et de caricatures graphiques qui se balancent au rythme de la nostalgie. Lisa Nesselson, Variety
(...) un coup de maître! Tout est maîtrisé! La beauté graphique, tout d'abord (couleurs, dessin, atmosphère visuelle, expressivité des personnages). La précision de l'animation (2D ou 3D), l'audace des situations, l'inventivité visuelle, le charme des décors... Et par-dessus tout, une fantaisie jubilatoire qui associe fraîcheur, absurde, gags bon enfant et nostalgie. Jean-Christophe Berjon, Fiches du cinéma
On entre dans l'univers des Triplettes comme dans un zoo surréaliste où les cyclistes du Tour de France deviennent des bêtes de somme aux mollets monstrueux, où les Américains de Belleville forment une horde d'obèses. (...) Film muet, Les Triplettes de Belleville est (...) doté d'une trame sonore imaginative et évocatrice. Jean-Philippe Gravel, Ici
Au côté d’Emily Blunt dans The Fall Guy, à l’affiche ce vendredi 3 mai, Ryan Gosling s’offre un rôle taillé sur mesure, celui d’une doublure de film d’action. Regard dans le rétro sur la filmo d’un gars polyvalent et désinvolte.
Dans Kanaval, en salle cette semaine, le Québécois Henri Pardo raconte à hauteur d’enfant le choc migratoire d’un gamin haïtien fuyant avec sa mère la dictature des Duvalier. Panorama d’un pays qu’on voit peu au cinéma.
Laurent Cantet nous a quittés le 25 avril. Le cinéaste français venait de célébrer ses 63 ans. Bref retour sur une carrière marquée par l’empathie et les préoccupations sociales.
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