
Vingt ans après avoir tourné le tout premier film de la franchise des Spider-Man, Sam Raimi est de retour à la barre d’une production Marvel, signant cette fois le second volet des films consacrés au Docteur Strange.
En plus de Sam Raimi, une partie de la distribution (Benedict Cumberbatch, Elizabeth Olsen, Benedict Wong et Xochitl Gomez), le scénariste Michael Waldron et le président des studios Marvel, Kevin Feige, étaient aussi présents lors d’une vidéoconférence à laquelle Mediafilm a assisté.
Concept effleuré auparavant et surtout mis de l’avant dans Spider-Man: No Way Home, le multivers ouvre la porte à des possibilités infinies. Ces mondes parallèles dans lesquels évoluent les personnages de Docteur Strange dans le multivers de la folie semblent avoir été un défi pour le réalisateur, d’autant plus qu’il devait composer avec un scénario « en constante évolution. »
À sa défense, le scénariste Michael Waldron indique être resté fidèle à la trame initiale, ce qui a aussitôt fait éclater de rire l’équipe. Il a ensuite avoué que pour ce récit, terrain fertile à la créativité, son procédé d'écriture a effectivement été évolutif.
« J’ai pu m’appuyer sur la collaboration d’acteurs formidables, connaissant mieux leurs personnages que quiconque. Cela a donné lieu à un réel travail d’équipe », confie t-il.
« La seule chose qui n’ait pas changé, lance Benedict Cumberbatch, c’est le titre. Et ce n’est même pas Michael qui l’a trouvé! », renchérit-il à la blague.
Le film présente pour la première fois à l'écran America, super-héroïne campée par Xochitl Gomez. Il s’agit d’une adolescente affichant fièrement son appartenance à la communauté LGBTQ+, tout comme c’est le cas depuis son apparition dans les bandes dessinées.
« Cette jeune fille essaie de comprendre les expériences perturbantes de sa vie, qui n’ont rien à voir avec son orientation sexuelle ou son identité de genre, mais plutôt avec le fait qu’elle se retrouve catapultée sans cesse dans le multivers », précise le producteur Kevin Feige. Il ajoute aussi qu’il tient à ce que les personnages demeurent, autant que possible, représentatifs du monde dans lequel on vit.
Et si l’on semble accorder une grande importance aux effets spéciaux dans ce genre de production cinématographique, Sam Raimi insiste sur le fait que ce qui compte davantage, c’est d’avoir des acteurs capables de transmettre toute leur « humanité ».
« C’est grâce à cela que les spectateurs s’attachent et s’identifient aux super-héros », renchérit-il.
À cet égard, la mini-série WandaVision présentée sur Disney+, a été, pour l'actrice Elizabeth Olsen, l’occasion de donner plus de chair et de mieux définir Scarlet Witch, de retour au grand écran depuis Avengers: Endgame.
« Je sens qu’elle [Wanda/Scarlet Witch] est plus limpide que jamais, nous dit la comédienne. On l’a vu connaître l’amour et le deuil dans les premiers films, mais depuis la série, elle a gagné en confiance et a réalisé qu’elle était capable de tout.» Sa destinée, racontée dans WandaVision, l’amène d’ailleurs vers des replis plus obscurs de sa personnalité.
Cette avenue plus sombre a tout de suite plu à Sam Raimi, lui qui a amorcé sa carrière grâce au cinéma d’épouvante, avec le désormais film culte Evil Dead. « J’étais ravi que Kevin [Feige] fasse appel à moi, et qu’il me partage son souhait d'incorporer des éléments issus du cinéma d’horreur. Mon expérience en la matière me permet de savoir précisément comment titiller le public avec les éléments de suspense et les séquences d’effroi. »
Interprétant le Docteur Strange, maître des arts mystiques, Benedict Cumberbatch se considère choyé de pouvoir incarner ce super-héros. En plus d’explorer diverses versions d’un même personnage, l’acteur évoque la liberté que ce rôle a pu lui apporter.
« Ça m’a donné la possibilité de mettre sur pied des projets à plus petite échelle, ce que je n’aurais sans doute jamais pu faire autrement, autant à titre d’acteur que de producteur. »
Le comédien britannique se réjouit de pouvoir se retrouver à la fois au sein de productions hollywoodiennes comme de films d’auteurs. « Certains fans de l’univers Marvel viennent me féliciter pour The Power of The Dog, dit-il. C’est bien la preuve qu’il y a suffisamment de place pour tout le monde dans ce vaste éventail culturel. Et si un film Marvel incite les gens à se rendre en salle, pour s’intéresser ensuite à The Power of the Dog, c’est tant mieux! »
Docteur Strange dans le multivers de la folie de Marvel Studio est présenté en salle dès le 6 mai.
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