
Sean Penn avait visiblement envie d’être ailleurs qu’à la conférence de presse donnée pour Superpower, le documentaire qu’il a réalisé avec Aaron Kaufman.
Pas envie d’être là. C’est la pathologie dont Sean Penn affichait un cas grave durant sa conférence de presse. Sous une casquette à visière qui masquait la moitié de son visage, l’acteur a néanmoins assuré, histoire de faire passer en personne le message que son film martèle : « La réponse humanitaire la plus significative qu’on puisse attendre en ce moment est la livraison de missiles de précision à longue portée à un pays victime d’invasion. »
Voici quelques autres citations tirées de la rencontre de presse tenue samedi matin dans la salle de conférence du Hyatt de la Potsdamer Platz.
« Aux États-Unis, la couverture de ce conflit est très superficielle et revient toujours à la même question: devrions-nous, ou non, soutenir l’Ukraine dans ce conflit avec la Russie? Ça ne va jamais plus loin. Notre film, c’est en quelque sorte un guide pour les nuls qui veulent comprendre pourquoi, en ce moment, le monde devrait s’unir pour soutenir ces gens. »
« Il peut être employé pour dénigrer un point de vue. Mais si c’est faire de la propagande que de montrer l’unité absolue du peuple ukrainien, et défendre des idées sans lesquelles la vie ne vaudrait pas d’être vécue, je suis très heureux d’être considéré comme un propagandiste. [...] Ceci n'est pas un film impartial car ceci n'est pas une guerre ambiguë. »
« L'anthropologie nous a enseigné que le sens communautaire est le secret de la longévité. Les Ukrainiens sont actuellement l’épicentre de ce phénomène. Ayant grandi aux États-Unis, je ne vous apprendrai rien en vous disant que nous sommes nés avec un fâcheux sens d’exceptionnalisme. Ça ne veut pas dire que les États-Unis n’ont rien d’exceptionnel, mais ça nous rend moins tendres et moins attentifs aux autres. Sur le front ukrainien, ceux qui se battent le font par amour pour leur pays et pour leur prochain. »
« Je pense qu’à la Berlinale, tout le monde comprend que l’art joue un rôle important dans la construction de la liberté. Je ne sépare jamais ces deux choses. Dans mon travail, tout ce que j’essaie de faire, c’est défendre les personnes qui se battent pour la liberté. »
Photo : © Alexander Janetzko / Berlinale 2023
La 24e édition du Festival du film de l’Outaouais sera dédiée à Michel Côté, récemment disparu.
En marge des blockbusters estivaux présentés en salle, de nombreuses projections à la belle étoile sont prévues cet été, à Montréal et un peu partout au Québec.
Décédé à l’âge de 72 ans, l’acteur québécois Michel Côté s’est notamment illustré, au cinéma, dans C.R.A.Z.Y. et Cruising Bar.
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