À l’occasion des 40es Rendez-vous Québec Cinéma, ce mardi 26 avril, la LNI rend Hommage à Jean-Marc Vallée.
Entretien avec François-Étienne Paré, directeur artistique du Théâtre de la LNI, qui anime et signe aussi la mise en scène de cet événement*, où tout est en place afin de faire vivre aux spectateurs un moment unique.
Ça remonte à un projet précédent, La LNI s’attaque aux classiques, qui a pris naissance en 2015. On mariait l’improvisation en explorant l’univers d’un dramaturge marquant. On a adoré cette formule, à un point tel qu’on a voulu s’attaquer à d’autres formes d’art. Et c’est là qu’est arrivé le cinéma.
Je dirais qu’on a été naïf au départ et on a peut-être mal mesuré les codes du cinéma. Il y a plusieurs ressemblances entre la dramaturgie et le cinéma : on raconte des histoires, il y des personnages, etc. Mais improviser pour la caméra nous a obligé à revoir notre façon de faire. On a compris qu’il nous fallait des accessoires, qu’il fallait réfléchir à des esthétiques. Et chaque cinéaste qu’on explore reste toujours un défi.
C’est sûr qu’on leur demande d’avoir vu au moins un film. Par exemple, C.R.A.Z.Y. a été suggéré dans le cas de Jean-Marc Vallée. Après, tout dépend de chacun des improvisateurs. Je ne leur demande pas une préparation à outrance. Certains ont besoin ou envie d’aller plus loin dans leur recherche, alors que d’autres, ça peut les coincer.
Notre intention première était déjà une forme d’hommage. On avait d’ailleurs invité Jean-Marc (à l’occasion du spectacle prévu en janvier dernier). Ça modifie un peu la façon dont on présente son travail, mais ça nous semble d’autant plus pertinent de faire ce spectacle. Disons aussi que ça augmente la fébrilité qu’on pourrait avoir.
Je dirais la narrativité. Je pense par exemple à la construction des récits des films d'Inarritu, comme Babel. Je jalouse les dispositifs narratifs et les techniques utilisées au cinéma pour raconter une histoire. J’aimerais beaucoup trouver une façon de transposer ça sur scène, en improvisation.
* Dans le cadre des RVQC, l’hommage est présenté dans la formule «La LNI s’attaque aux classiques».
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