Prix spécial du 75e Festival de Cannes, Tori et Lokita de Jean-Pierre et Luc Dardenne sort en salle vendredi. L’occasion de souligner cinq films majeurs des cinéastes belges.
Jean-Pierre, l’aîné, a étudié l’art dramatique. Luc, son cadet, la philosophie. Au cours des années 1970, les frères se consacrent au documentaire, pour se tourner vers la fiction à la fin des années 80. Reconnus pour leur style naturaliste, leur cinéma à portée sociale s'inscrit dans une démarche comparable à celles de Ken Loach ou Mike Leigh.
Palme d’or à Cannes en 1999, Rosetta, quatrième fiction des frères Dardenne, leur a permis de se faire connaître mondialement. Le film a aussi été un tremplin pour Émilie Dequenne, prix d’interprétation féminine, touchante de vérité dans le rôle d’une adolescente en quête d’une vie normale.
Avec une approche encore plus dépouillée, les frères raffinent leur art dans cette oeuvre sensible sur la filiation et le pardon. Dans une interprétation saisissante d’un menuisier appelé à former de jeunes délinquants, Olivier Gourmet n’a pas volé son prix d'interprétation à Cannes.
Grâce à L’enfant, les Dardenne rejoignent Coppola, Imamura, Kusturica et August dans le club sélect des doubles palmés, dont font partie, depuis, Haneke, Loach et Östlund. Caméra nerveuse et traitement humaniste demeurent les assises des réalisateurs, dans cette histoire d’un jeune voyou (Jérémie Renier) qui cherche à se racheter auprès de sa petite amie après avoir vendu leur nouveau-né.
Porté par une bouleversante Marion Cotillard, nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice, ce récit sur la solidarité reste l’un des longs métrages les plus porteurs d’espoir de la filmographie de Luc et Jean-Pierre Dardenne.
Dans une forme empruntée au film policier, les cinéastes abordent ce drame avec une caméra moins nerveuse et moins intrusive. Le commentaire social n’en demeure pas moins percutant, dans cette admirable réflexion sur le remord.
En salle le 19 avril, Do Not Expect Too Much From the End of the World met en scène une jeune femme mandatée par une multinationale afin de documenter le processus de casting d’une vidéo sur la sécurité au travail dans les rues de Bucarest.
La Bête raconte, à trois époques différentes, la romance impossible entre un homme et une femme que l’amour aurait dû souder, mais que la peur a divisés.
Spider-Man retrouve le chemin du grand écran. Chaque lundi jusqu’au 3 mai, Cineplex projette l’un des 8 films de la saga cinématographique mettant en scène le superhéros arachnéen.
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