
Le Fils




Le Fils

L'avis de Mediafilm
Après LA PROMESSE (1996) et ROSETTA (1999), les frères Dardenne poussent encore plus loin leur exploration de l'âme humaine, tout en peaufinant leur style, qui tend de plus en plus vers le dépouillement. Au moyen d'une mise en scène rugueuse mais sans faille, relayée par une caméra nerveuse qui multiplie les gros plans et les plans rapprochés, les réalisateurs belges traquent de près leur personnage principal comme pour mieux en cerner la solitude. Celui-ci, magistralement interprété par un Olivier Gourmet au jeu très physique, réussit au prix de nombreux soupirs et halètements à traduire toute la douleur sourde qui se niche sous son imposante carapace. Se refusant à l'attrait d'un psychologisme narratif qui aurait naturellement dû ceindre un sujet aussi porteur de tragédie, les auteurs ont préféré souligner discrètement les tourments des protagonistes par des gestes significatifs et des dialogues révélateurs, malgré leur apparente banalité. Traitant sous un angle inédit le thème de la filiation, cette oeuvre profondément sensible et d'une intensité dramatique implacable, confrontant les démons de la vengeance au salut du pardon, aurait rendu fiers les grands maîtres du cinéma de l'intériorité tels Bergman, Dreyer et Bresson.

Synopsis

Année
2002Genre
Drame psychologiqueDurée
103 min.Origine
BelgiqueInformation
Classification

Genre
Drame psychologique
Année
2002
Durée
103 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Montage
Pays
Belgique
Distribution
Les Films Séville
Interprètes
Récompenses
Prix Lumière, Meilleur Film, 2003
Festival de Cannes, Prix d'interprétation masculine, 2002
Images




