
Quatrième film de Stéphane Lafleur, Viking sort en salle ce vendredi. Rencontre avec un cinéaste au sommet de son art.
Cinq Québécois, hommes et femmes, forment une équipe B sur Terre pour régler à distance les éventuels problèmes entre cinq astronautes américains sur Mars. Faux film de science-fiction et vraie comédie décalée, Viking est un des longs métrages incontournables de l’automne.
La première version était un concept – celui de gens qui font semblant d’être astronautes – , mais, à partir de là, il y avait tellement de récits possibles que je me suis dit qu’on ne serait pas trop de deux pour se poser des questions. Eric, qui était déjà un ami, maîtrise très bien la structure dramatique et il a tout de suite compris que je ne voulais pas d’une parodie. Il fallait croire au désir profond de ces gens de participer à la mission et que ce soit les circonstances dans lesquelles ils se retrouvent qui soient drôles et absurdes. Les affaires plates qu’on fait sur Terre, va falloir les faire sur Mars aussi!
À mes débuts, j’étais influencé par l’humour absurde de Roy Andersson. Plus récemment, Babysitter m’a beaucoup fait rire. J’aime l’humour de situation parce que ça crée de l’empathie pour les personnages. Observer la nature humaine dans la vie quotidienne, comment on interagit les uns avec les autres, ça m’intéresse beaucoup. On est tous des petites bêtes individuelles et sociales et il faut arriver à réconcilier ces deux côtés-là.
Quand mes films sont finis, je vois des thèmes communs mais je ne les cherche pas. Ce sont de gros clichés mais, s’il fallait trouver un lien, je dirais que c’est de trouver sa place dans le monde et que la vie se passe maintenant. Dans mes films, c’est toujours des gens qui ne sont pas à la bonne place. À la blague, je disais que, comme David qui se prend pour un astronaute, Viking se prend pour un film de science-fiction mais qui n’en est pas un, un film québécois qui se prend pour un film américain mais qui n’en est pas un du tout!
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