L'avis de Mediafilm

Les rapports amicaux et amoureux, de même que la crise de la cinquantaine, sont évoqués sur un ton amer par Stéphane E. Roy (le collectif 9: LE FILM) dans cette adaptation de sa pièce éponyme, qu'il avait coécrite avec Benoît Roberge, son complice du CAS ROBERGE: LE FILM. Valable, quoique loin d'être neuf, l'exercice est alourdi par des dialogues pauvres et un humour ringard. Des rebondissements censément choquants se devinent aisément, tout au long d'un récit sans véritable tension dramatique. Huis clos pour deux acteurs au théâtre, le film conserve cet aspect statique et bavard lors des séquences à bord du pédalo. Dans le but d'aérer l'action, Roy suit les compagnes des protagonistes (absentes dans la pièce) à travers leurs virées à La Havane ou au bar du tout-inclus. Mais là encore, la mise en scène et en images manque de dynamisme et d'imagination. Seule Camille Felton, dans le rôle d'une jeune fille de son temps faussement nunuche, apparaît lumineuse au sein d'un quatuor d'une morosité accablante.

Louis-Paul Rioux