L'avis de Mediafilm

Ce premier long métrage d'Edson Oda, réalisateur américain d'origine nippone et brésilienne, témoigne d'emblée d'une originalité rare, tant sur le plan thématique que formel. Fable contemplative mariant adroitement naturalisme et poésie, NINE DAYS évoque un mélange de SOUL, AFTER LIFE et BE KIND REWIND, tout en ne ressemblant vraiment à aucun de ces films. Oda fait montre d'une vision singulière sur tous les plans: de son décor (une maison vaguement victorienne plantée au milieu d'un désert de sel) à sa décoration (la demeure est truffée de vieux téléviseurs et de cassettes VHS, qui enregistrent en temps réel le point de vue des vivants sur Terre). Hormis quelques longueurs et imperfections, cette oeuvre méditative demeure prenante, à l'image des performances mémorables de Winston Duke et Zazie Beetz. Avec Edson Oda, un auteur est né. Il faudra le surveiller de près.

Georges Privet