L'avis de Mediafilm

Nous sommes maintenant en droit de se demander si l'univers de Roba possède suffisamment de matière pour passer la rampe du grand écran. Cette suite criarde indique que non. Campée durant les années 1970 - la toile de fond proprette prend parfois valeur de carte postale - , la comédie exploite un humour tarte-à-la-crème, sans jamais parvenir à transcender le régime anecdotique de la bédé, qui comporte un récit par page. Le cinéaste a beau user de quelques effets de manches - tels que le défilement de l'action comme sur les pages d'une bande dessinée -, il manque au film une unité de ton et de style. Savoureux dans le premier épisode, Franck Dubosc tombe ici dans le piège de l'outrance et du cabotinage, face à une Mathilde Seigner (en remplacement de Marina Foïs) qui a bien peu de matière à se mettre sous la dent. Quant aux enfants, leur jeu est d'une qualité variable.