L'avis de Mediafilm

Devant le succès international de LA VIE COMME ELLE VA, et vu l'abondance de matériel non utilisé (près de 350 heures de rushes), Jean-Henri Meunier a décidé d?ajouter un second volet au portrait du village où il a élu domicile en 1995. On y retrouve la plupart des protagonistes du premier film, sympathiques et colorés, dont le chef de gare flemmard et le boulanger philosophe. Cela dit, l'isolement relatif de l'endroit ne le met pas à l?abri de la mondialisation, phénomène qui affecte tout particulièrement les agriculteurs. C'est ainsi qu'entre deux captations du quotidien liées par un montage fluide, le cinéaste laisse filtrer les préoccupations écologiques de ses voisins. Les soucis plus terre à terre finissent toutefois par dominer les conversations, le lieu, aussi charmant soit-il, n'étant pas épargné par la mesquinerie et les commérages. Bien que l'effet de curiosité se soit quelque peu émoussé au passage, ce deuxième séjour à Najac ne manque pas de charme.

André Lavoie