G.-B. 1998. Drame musical de Todd Haynes avec Jonathan Rhys Meyers, Christian Bale, Ewan McGregor. En 1984, un journaliste doit retrouver un célèbre chanteur de «Glam Rock» qui était son idole de jeunesse. Recréation saisissante d'une époque de grande liberté de moeurs. Récit confus par moments. Réalisation haute en couleur. Jeu audacieux et survolté d'E. McGregor.
En 1984, un journaliste doit retrouver un célèbre chanteur de «Glam Rock» qui était son idole de jeunesse. Recréation saisissante d'une époque de grande liberté de moeurs. Récit confus par moments. Réalisation haute en couleur. Jeu audacieux et survolté d'E. McGregor.
Après Safe, une oeuvre glaciale au style minimaliste, le réalisateur américain Todd Haynes change radicalement de registre pour livrer sa vision toute personnelle des grandes heures du «Glam Rock», un phénomène musical et social essentiellement britannique. Haynes a en effet conçu un film énergique baignant dans une orgie de lumière, de couleurs et de sons, qui parvient remarquablement à faire revivre l'atmosphère d'une époque où les rêves les plus fous semblaient réalisables, et qui se caractérisait par une liberté sexuelle sans bornes. L'auteur ne se cache pas de s'être inspiré des carrières de David Bowie et Iggy Pop. Tout comme il se réclame ouvertement de Citizen Kane pour sa structure dramatique, à la différence qu'ici, le journaliste s'avère lui-même impliqué dans certains événements passés, ce qui engendre malheureusement par moments de la confusion et des scènes inabouties. Ewan McGregor vole la vedette à ses partenaires par son jeu audacieux et survolté. Pour sa part, Christian Bale ne parvient par toujours à conférer suffisamment d'intensité à son personnage.
Texte : Louis-Paul Rioux