É.-U. 1993. Drame de moeurs de Steven Soderbergh avec Jesse Bradford, Jeroen Krabbé, Lisa Eichhorn. À Saint Louis, dans les années 1930, un jeune garçon doit se débrouiller seul pour subvenir à ses besoins après avoir été séparé des siens. Bonne évocation de l'Amérique de la Dépression. Facture stylisée créant un univers fantaisiste. Interprétation sensible.
À Saint Louis, dans les années 1930, un jeune garçon doit se débrouiller seul pour subvenir à ses besoins après avoir été séparé des siens. Bonne évocation de l'Amérique de la Dépression. Facture stylisée créant un univers fantaisiste. Interprétation sensible.
Malgré la modestie de son budget, ce film indépendant du réalisateur de SEX, LIES AND VIDEOTAPE arrive à recréer l'Amérique de la Dépression dans ses moindres détails. Paradoxalement, l'oeuvre possède aussi une facture stylisée qui confère à l'ensemble un climat onirique. Décors, éclairages, angles et mouvements de caméra créent un univers fantaisiste qui ne va pas sans rappeler celui de Mark Twain dont un des héros, Huckleberry Finn, a de toute évidence inspiré le personnage d'Aaron. Bien qu'édulcoré par la nostalgie, le drame du garçon n'en demeure pas moins probant, tout comme les observations sociologiques offertes par l'auteur. L'interprétation s'avère très sensible.
Texte : Johanne Larue