Fr. 1990. Comédie de moeurs de Patrice Leconte avec Jean Rochefort, Anna Galiena, Maurice Chevit. Fasciné par les coiffeuses depuis sa tendre enfance, un homme épouse l'une d'entre elles et passe son temps à l'observer. Variations personnelles sur un sujet plutôt mince. Description subtile d'une obsession. Mise en scène de métier. Interprétation tout en finesse de J. Rochefort.
Fasciné par les coiffeuses depuis sa tendre enfance, un homme épouse l'une d'entre elles et passe son temps à l'observer. Variations personnelles sur un sujet plutôt mince. Description subtile d'une obsession. Mise en scène de métier. Interprétation tout en finesse de J. Rochefort.
Sur un sujet particulièrement mince mais pour lequel il éprouvait un intérêt singulier, Patrice Leconte a brodé des variations personnelles à saveur autobiographique. Comme pour MONSIEUR HIRE, son film précédent, il s'agit de l'évocation d'une obsession et l'auteur met une certaine habileté dans la description des conséquences d'un état d'esprit occupé par une seule pensée, tissant là-dessus un réseau de scènes sensuelles ou satiriques. C'est en quelque sorte un tour de force soutenu par la finesse de jeu de Jean Rochefort (TANDEM) et la beauté d'Anna Galiéna.
Texte : Robert-Claude Bérubé
Francis-R. Nicolet - Ciné-Feuilles
Une des grandes qualités du film est (...) la pudeur avec laquelle Patrice Leconte a su raconter cette histoire qui aurait pu être graveleuse. Cette histoire (...) ne cesse jamais d'être pudique, tant dans les images que dans les dialogues. C'est bien pour cela (...) qu'elle ne cesse de nous émouvoir.
(Texte paru en 1990)
Patrice Leconte - Le Figaro
"(...) j'ai toujours trouvé qu'aller se faire couper les cheveux était un moment assez sensuel. On s'occupe de vous avec précision, avec attention. Les mouvements de la coiffeuse vous enveloppent, on sent sa respiration, son odeur, on détaille le creux d'un bras, la courbe d'un sein à travers la blouse. Je suis très à l'affût de ces petits plaisirs simples."
(Texte paru en 1990)
Jean-Luc Macia - La Croix
On est ému par cette passion aussi folle que le film et sans grand avenir. On se régale des prouesses de Jean Rochefort, bien dégagé autour des oreilles. (...) On s'enflamme pour la beauté d'Anna Galiéna. (...) On s'émerveille enfin que Leconte (...) confirme après TANDEM et MONSIEUR HIRE l'originalité de son style "post-bronzés".
(Texte paru en 1990)
Philippe Noël - Grand Angle
Depuis TANDEM, Patrice Leconte ne cesse d'évoluer, projetant de plus en plus ses obsessions, ses angoisses et ses rêves dans les films qu'il réalise. Sans aucun doute, LE MARI DE LA COIFFEUSE est son oeuvre la plus personnelle et aussi un véritable chef-d'oeuvre.
(Texte paru en 1990)
Kathleen Carroll - Daily News
Galiena radiates sensuality as the serenely beautiful Mathilde. Rochefort is at his funniest when performing his own impish takeoff on an Arab dance, for that's when his normally solemn face lights up with a goofy, childlike grin. It's during Rochefort's giddy improvisational dances that this impressionistic tale of a perfect romance comes to life.
(Texte paru en 1992)
Émilie Théry - ROC
L'auteur a du talent, de l'humour. (...) Jean Rochefort est merveilleux d'humanité. (...) Anna Galiéna se contente d'être belle. On se laisse prendre au jeu, mais le manque d'action fait se multiplier les longueurs et les temps morts. Le sujet est beaucoup trop superficiel et le film apparaît bientôt comme une bulle de savon.
(Texte paru en 1990)
François Julien - VSD
L'oeil pétillant, la moustache frémissante, Jean Rochefort était l'Antoine rêvé. Il est éblouissant dans cette composition de quadra-quinquagénaire qui vit ses rêves d'enfant. (...) D'un sujet loufe et parfaitement jubilatoire - cet amour total et utopique -, Patrice Leconte a tiré son oeuvre la plus personnelle à ce jour. Un film splendide et hors gabarit.
(Texte paru en 1990)
Danièle Heymann - Le Monde
(...) LE MARI DE LA COIFFEUSE est bien davantage qu'une comédie et peut-être davantage qu'un film. Une tentative exquise, avouée, troublante de traduire en images impeccables, en sons normaux, en couleurs légèrement saturées, l'intraduisible: le fantasme d'un homme.
(Texte paru en 1990)
Daniel Toscan du Plantier - Le Figaro Magazine
On dirait Anna Galiena (...) dessinée, sculptée par un peintre de la Renaissance, la chair pleine, ferme, rebondie, contrastant avec des yeux interrogateurs au milieu d'un visage serein. (...) Quintessence de la féminité, elle semble inventée par une caméra trop habile, imaginée par je ne sais quel ordinateur diabolique, signe avant-coureur d'un autre monde où les coiffeuses meurent d'amour.
(Texte paru en 1990)