Go to main content
3

Le Désert des Tartares (Il Deserto dei Tartari)

Fr. 1976. Drame psychologique de Valerio Zurlini avec Jacques Perrin, Giuliano Gemma, Vittorio Gassman. Un officier passe toute sa carrière dans une forteresse frontalière dans l'attente d'hypothétiques ennemis. Adaptation soignée du roman de Dino Buzzati. Intentions symboliques. Mise en scène d'une beauté austère. Décors impressionnants. Interprétation de classe.

Général
3

Le Désert des Tartares (Il Deserto dei Tartari)

Général Général

Fr. 1976. Drame psychologique de Valerio Zurlini avec Jacques Perrin, Giuliano Gemma, Vittorio Gassman.

Un officier passe toute sa carrière dans une forteresse frontalière dans l'attente d'hypothétiques ennemis. Adaptation soignée du roman de Dino Buzzati. Intentions symboliques. Mise en scène d'une beauté austère. Décors impressionnants. Interprétation de classe.

Le jeune lieutenant Drogo est nommé pour sa première affectation militaire à une forteresse frontalière, dans une région désertique. Il est bien accueilli par les officiers de la garnison, mais n'en demande pas moins peu après d'être muté. On lui conseille de prendre son mal en patience et Drogo passe là plusieurs années dans l'attente d'éventuels ennemis qui tardent à se montrer. Devenu commandant en second, il doit s'éloigner rongé par la maladie alors même qu'une attaque s'annonce.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le roman de Dino Buzzati posait des difficultés particulières d'adaptation à l'écran. Le comédien et producteur Jacques Perrin a quand même tenu à tenter l'entreprise avec le réalisateur de JOURNAL INTIME. Le résultat est un film d'une beauté sobre, utilisant magistralement le décor naturel d'une forteresse dénichée en Iran et décrivant avec intelligence des rites absurdes d'une vie militaire vouée à l'ennui. Une brochette d'acteurs de talent donne vie de façon convaincante aux personnages.

Texte : Robert-Claude Bérubé

Revue de presse

Tenter l'impossible...

Ni Brunelin ni Zurlini n'ont réussi à rendre sensible la dimension temporelle du roman, ce flux implacable des années qui passent, toutes pareilles les unes aux autres. (...) Reste un film ample et grave, souvent très beau, solidement interprété, (...) que l'on aime malgré ses défaillances.

Désert des Tartares, Le Valerio Zurlini

Propos de...

"L'oeuvre de Buzzati posait de sérieuses difficultés d'adaptation. (...) ce roman, s'il comporte un thème, n'a pratiquement pas de structure. C'est la difficulté de se mettre d'accord sur une structure cinématographique appropriée qui a pris du temps."

Désert des Tartares, Le Valerio Zurlini

Où est passé l'infini du roman?

Certes, les images sont superbes, les acteurs excellents. (...) Mais en concrétisant trop les personnages, en développant leurs personnages au détriment de ce qu'ils suggèrent, [les auteurs] ont commis une erreur. (...) nous ne sentons plus le temps couler aux portes du désert, rétrécir et user les êtres.

Désert des Tartares, Le Valerio Zurlini

La Vie est un songe

[Les auteurs ont inventé] des scènes (...) et des personnages (...) qui leur ont permis d'être superbement fidèles à l'esprit du livre. Mais, plus souvent, ils s'en sont tenus à la lettre, (...) reconstituant avec un soin maniaque l'univers (...) du roman, (...) dans une méticulosité sublime mais glacée.

Désert des Tartares, Le Valerio Zurlini

L'Espoir, c'est l'ennemi

(...) Zurlini (...) ne se contente pas de célébrer à la Stroheim les derniers jours d'un Saint-Cyr austro-hongrois voué au service inutile. Sur ce huis-clos des galonnés passe le frisson métaphysique du récit de Buzzati. Dans [ce] "château" kafkaïen, [il] orchestre avec panache la tristesse d'exister.

Désert des Tartares, Le Valerio Zurlini

Un Film somptueux mais glacé

Le résultat (...) est somptueux. (...) Images, costumes, décors: tout concourt au plaisir des yeux. Quant à l'interprétation, on ne voit pas qui aurait pu camper mieux que (...) Jacques Perrin le lieutenant Drogo. (...) Tous sont merveilleux. Ils portent une large part du succès [du] film.

Désert des Tartares, Le Valerio Zurlini

Un Suspense métaphysique au ralenti

Pour filmer l'attente tendue jusqu'à l'angoisse, l'effrayant silence pascalien des "espaces infinis", Zurlini a retrouvé la souplesse attentive, la science de la couleur émotionnelle et des éclairages en huis clos avec lesquelles il avait réussi ce chef-d'oeuvre, JOURNAL INTIME.

Désert des Tartares, Le Valerio Zurlini

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3