Bel. 1996. Comédie dramatique de Jaco Van Dormael avec Daniel Auteuil, Pascal Duquenne, Miou-Miou. Un banquier qui a des ennuis familiaux rencontre par hasard un jeune mongolien parti à la recherche de sa mère. Étalage de bons sentiments prenant des allures de fable moderne. Scénario artificiel. Nombreuses ruptures de ton. Trouvailles visuelles. Réalisation dynamique. Jeu sensible et sincère des deux vedettes.
Un banquier qui a des ennuis familiaux rencontre par hasard un jeune mongolien parti à la recherche de sa mère. Étalage de bons sentiments prenant des allures de fable moderne. Scénario artificiel. Nombreuses ruptures de ton. Trouvailles visuelles. Réalisation dynamique. Jeu sensible et sincère des deux vedettes.
Délaissant la complexité de TOTO LE HÉROS, son premier film, Jaco Van Dormael développe une trame connue à mi-chemin entre RAIN MAN et MARY POPPINS. En effet, un banquier ultraconformiste redécouvre les plaisirs véritables de la vie au contact d'un jeune mongolien plongé dans son monde fantaisiste. Prenant des allures de conte ou de fable, Le Huitième jour comporte cependant de nombreuses ruptures de ton qu'un scénario artificiel ne parvient pas à réconcilier. En particulier, les éléments fantaisistes s'intègrent mal à l'ensemble et la dernière partie dérape vers un sentimentalisme exacerbé. Il en résulte une oeuvre déséquilibrée, où de bonnes trouvailles visuelles côtoient des effets faciles et où le dynamisme de la réalisation ne peut racheter les incongruités du récit. Le jeu sensible et sincère de Daniel Auteuil et de Pascal Duquenne réussit à rendre crédibles des personnages qui manquent toutefois de profondeur.
Texte : André Caron