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Douce France

Fr. 1995. Étude de moeurs de Malik Chibane avec Hakim Sahraoui, Frédéric Diefenthal, Fadila Belkebla. À Paris, un Juif français et un fils d'immigrants arabes ouvrent un café et tentent de conquérir deux beurettes aux caractères très opposés. Intéressant portrait socio-ethnique de la banlieue. Veine humoristique mal exploitée. Personnages stéréotypés mais sympathiques.

Général
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Douce France (Douce France)

Général Général

Fr. 1995. Étude de moeurs de Malik Chibane avec Hakim Sahraoui, Frédéric Diefenthal, Fadila Belkebla.

À Paris, un Juif français et un fils d'immigrants arabes ouvrent un café et tentent de conquérir deux beurettes aux caractères très opposés. Intéressant portrait socio-ethnique de la banlieue. Veine humoristique mal exploitée. Personnages stéréotypés mais sympathiques.

Après avoir inopinément trouvé des bijoux volés, deux copains, Jean-Luc, un Juif français, et Moussa, né en France de parents arabes, s'achètent un café où le premier installe en arrière-boutique son bureau d'avocat. Jean-Luc cherche à reconquérir Souad, une jeune beurette à l'allure moderne qui ne semble pas très intéressée à renouer avec lui. De son côté, Moussa aime la soeur de Souad, Farida, qui porte le voile islamique, mais il a promis à sa mère d'épouser une jeune Algérienne fraîchement débarquée à Paris.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Second long métrage d'un jeune cinéaste français d'origine kabyle (son premier film HEXAGONE est toujours inédit au Québec), DOUCE FRANCE, au titre ironique, présente un portrait intéressant de la banlieue parisienne sur le plan socio-ethnique. Tournant le dos à la réalité surmédiatisée des H.L.M., Malik Chibane nous offre plutôt un regard à la fois critique et tendre sur la vie de jeunes fils et filles d'immigrants à Saint-Denis, qui tentent de trouver leur voie tout en subissant le racisme latent de la majorité locale et le joug des traditions ancestrales véhiculées par leurs parents. Bien que le scénario soit un peu brouillon et surchargé, il fourmille néanmoins de détails significatifs. Dommage que la veine humoristique privilégiée par l'auteur se révèle aussi mal exploitée et la fin aussi bâclée, car tous les éléments se prêtaient à une satire savoureuse de ce milieu mixte, comme a su le faire, par exemple, Merzak Allouache avec SALUT COUSIN! On pourra toutefois apprécier la prestation des comédiens, campant des personnages sympathiques aux caractères contrastés, mais quelque peu stéréotypés.

Texte : Jean Beaulieu

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