Un vieil homme retourne en Chine afin de capter et de filmer le vent. Démarche originale bien qu'artificielle. Juxtaposition inégale de fiction et de documentaire. Photographie soignée. Ton poétique. Rythme discontinu.
Depuis longtemps reconnu dans le milieu du documentaire pour ses films engagés sur les grandes luttes du siècle, Joris Ivens tente cette fois une démarche assez originale. Malheureusement, le résultat s'avère plutôt inégal. En juxtaposant de façon pas toujours heureuse la fiction et le documentaire, les réalisateurs ne font qu'accroître l'aspect artificiel de l'ensemble. La photographie est cependant très soignée et offre une panoplie d'images insolites qui se veulent poétiques et le sont parfois. Le rythme discontinu du montage, la lenteur de certaines séquences et la tendance de l'auteur à tout centrer sur sa personne atténuent toutefois la valeur intrinsèque du sujet.
Texte : Christian Depoorter