É.-U. 1993. Drame judiciaire de Jonathan Demme avec Tom Hanks, Denzel Washington, Mary Steenburgen. Un avocat poursuit en justice ses anciens patrons qui l'ont congédié après avoir appris qu'il était homosexuel et atteint du sida. Problème traité de façon assez percutante. Récit habilement construit. Mise en scène plutôt conventionnelle. Jeu fort crédible de T. Hanks.
Un avocat poursuit en justice ses anciens patrons qui l'ont congédié après avoir appris qu'il était homosexuel et atteint du sida. Problème traité de façon assez percutante. Récit habilement construit. Mise en scène plutôt conventionnelle. Jeu fort crédible de T. Hanks.
On ne peut que se réjouir du fait qu'Hollywood ait enfin trouvé le courage d'aborder le problème du sida et, qui plus est, par le biais d'un cas qui permet de confronter de façon percutante certains Américains à leurs tendances "homophobiques". Or, bien que les intentions soient généreuses et que le récit soit habilement construit, le traitement sombre fréquemment dans le pathos hollywoodien. La mise en scène, pour sa part, demeure assez conventionnelle, malgré une caméra frénétique et une abondance de gros plans dont certains peuvent créer un malaise du fait de leur crudité. Au sein d'une distribution impressionnante, Tom Hanks est fort crédible dans son rôle de malade à l'article de la mort.
Texte : Louis-Paul Rioux
Par : Donald Bilodeau, Anjou
Parler du sida dans un film américain est déjà quelque chose qui a dû être difficile à faire, car on connaît bien les tendances homophobes de plusieurs états de ce vaste pays des États-Unis, mais le faire par le biais d’un tel cas (un avocat qui se fait injustement congédier par ses patrons lorsque ceux-ci apprennent qu'il est homosexuel ET atteint du sida), ça relève de l’exploit ! Tom Hanks est égal à lui-même, c’est-à-dire excellent et très crédible dans le rôle du mourant. Denzel Washington tire son épingle du jeu, mais les acteurs secondaires sont aussi remarquables, en particulier Mary Steenburgen dans le rôle de l’avocate de la défense (celle qui représente les patrons), Jason Robards dans celui du grand manitou du cabinet d’avocats et Antonio Banderas, étonnant dans celui du conjoint attristé mais solide de Hanks. La chanson titre, remarquablement interprétée par Bruce Springsteen, est devenue un grand succès. Un très beau film social sur l’injustice, traité de façon percutante. Le genre de film que l’on devrait projeter dans les écoles !
J'attribue à ce film la Cote