Aust. 1991. Drame psychologique de Jocelyn Moorhouse avec Hugo Weaving, Russell Crowe, Genevieve Picot. Un jeune aveugle qui prend des photos pour conserver une preuve du monde dans lequel il vit demande à un plongeur de restaurant de les lui décrire. Emotions humaines peintes avec une rigueur presque cruelle. Progression narrative habile. Interprétation nuancée.
Un jeune aveugle qui prend des photos pour conserver une preuve du monde dans lequel il vit demande à un plongeur de restaurant de les lui décrire. Emotions humaines peintes avec une rigueur presque cruelle. Progression narrative habile. Interprétation nuancée.
Cette histoire aurait pu n'être qu'un film de plus à ajouter à la déjà trop longue liste des mélodrames sur la vie des handicapés. Jocelyn Moorhouse a su éviter le piège en décrivant sans complaisance les émotions qui lient et séparent ses personnages. L'amitié, le mensonge, la trahison et la réconciliation sont peints avec une rigueur presque cruelle, parce que criante de vérité. La réalisatrice utilise le passe-temps du protagoniste, la photo, pour glisser d'une scène à l'autre sans heurts. L'intrigue évolue au rythme de l'aveugle qui doit prendre le temps de sentir les choses. Les trois interprètes principaux campent avec beaucoup de nuances des personnages ni tout à fait bons, ni tout à fait mauvais.
Texte : Sylvie Beaupré